"Vous me lancez des petites phrases, des petites piques depuis tout à l’heure. A un moment, ça va péter", a dit, très énervé, le prévenu au président, moins de trois heures après le début de son interrogatoire.
"Votre vérité change", "Vous êtes quand même très souvent contradictoire avec vous-même", avait relevé plusieurs fois le président, en mettant en avant des différences dans les déclarations de Jawad Bendaoud.
"Depuis 8 mois (quand il avait été relaxé en première instance, ndlr), je me démerde tout seul. Pas de RSA, pas de psychologue", a-t-il hurlé, les yeux rouges, en tapant sur le pupitre à la barre. Les gendarmes se sont rapprochés, puis le président a annoncé une suspension de 10 minutes. "Mettez-moi 6 ans", a-t-il lancé: "J’ai plus rien à perdre".
Jawad Bendaoud, jugé pour "recel de malfaiteurs terroristes", comparaît libre, contrairement à son procès de première instance, au cours duquel il ne s’était jamais énervé aussi violemment.
Après la suspension, Jawad Bendaoud est revenu à la barre, apparemment plus calme.
Le procès en appel a démarré le 21 novembre, mais cette journée d’audience est la première qui lui est consacrée.