Histoires interdites du financement des ONG de droits de l’Homme et de protection des journalistes

Dans ce dossier, Atlasinfo décrypte comment les Fondations américaines ont instrumentalisé la cause des droits de l’Homme et mis au pas la presse mondiale, sous couvert de la philanthropie. Une en particulier mène la danse depuis près de 40 ans : la Open Society Foundation du magnat américain de la finance, George Soros. Fort de sa puissance financière, le multimilliardaire a mis en place un système de stratégies d’influence qui prend appui sur la société civile. Il la dote de moyens colossaux pour atteindre des objectifs géostratégiques et économiques intimement liés aux cercles du pouvoir américain.

Pour un militant épris de justice et de liberté, Il n’y a rien de pire que de découvrir que l’organisation de droits de l’Homme à laquelle il a dédié une partie de sa vie, s’est égarée pour se soumettre à une ligne de conduite dictée pas ses bailleurs de fonds, avec des pratiques en contradiction avec ses convictions.

Pour un journaliste opérant au sein d’une organisation qui affiche des ambitions de protection des journalistes, cela est encore plus douloureux. Distribuer les bons ou les mauvais points, « sucrer » une information importante parce qu’elle implique un donateur ou en surexploiter une autre parce qu’« on » l’a demandé, c’est tout simplement sacrifier ses valeurs morales et éthiques.

Ces pratiques font l’objet de l’une des plus grandes omerta de ces 40 dernières années. Les rares journalistes et chercheurs qui ont tenté de lever le voile sur l’opacité des financements de ces organisations se sont vus traités de « vendus », ou suspectés de collusion avec des services de renseignements quand ils n’ont pas été accusés de corruption pour avoir tenté de briser la loi du silence autour de l’édification d’une mégastructure internationale, construite pendant 40 ans par le milliardaire américain George Soros.

« Un chef d’état sans état »

C’est ainsi que celui qui a fait sauter la Banque d’Angleterre en 1992 en contournant les failles du système monétaire européen, aime à se définir. Une attaque spéculative qui a dopé sa fortune et lui a fait voir les choses en très grand : soumettre le monde à son modèle de société « ouverte », et favoriser l’expansion de son empire économique.

Rares sont ceux qui osent s’opposer à lui, tant il a investi de milliards de dollars pour élaborer un réseau hors normes avec deux axes essentiels : la société civile et les institutions gouvernementales.

Pour accompagner cette stratégie, il faut évidemment façonner l’opinion publique et ce pas uniquement à travers les médias mais tout ce que l’encadrement, la formation et l’organisation des journalistes peut offrir comme relais. Ainsi, dans la toile tissée à travers la Open Society Foundation se retrouvent ONG internationales ou locales, médias, comités de protections des journalistes,  plateformes collaboratives d’investigation, Universités,  think tank, partis politiques, syndicats et tout autre entité ou personne pouvant exercer une influence en faveur du projet de George Soros, partout à travers le monde.

Pour réussir, il fallait à celui qui a joué des coudes pour construire sa fortune colossale dans la finance, commencer par bâtir une image de philanthrope épris d’une humanité débordante.

« Saint George et ses improbables croisades »

Particulièrement satyrique Le Time consacrera le 1er septembre 1997 une Une à “Saint George : et ses improbables croisades”, qui vont de la politique à l’immigration en passant par la dépénalisation de la drogue, la défense des minorités ou encore la cause LGBT+, construisant sa stratégie sur la démocratie et la justice sociale, la défense des faibles pour provoquer la chute des puissants, tout ceux en tout cas qui encombreraient sa route vers l’édification d’une société transnationale.

Le Parti Démocrate en toile de fond

Sur le plan politique, il n’a jamais fait mystère de ses positions démocrates, finançant généreusement les campagnes de John Kerry en 2004 face à Georges W bush, Barack Obama qu’il avait commencé à soutenir en tant que sénateur de l’Illinois, Hillary Clinton face à Trump en 2016 et un cortège de sénateurs démocrates, évidemment, qui lui sont tous acquis à jamais . Ils partagent tous une certaine vision de l’organisation du monde avec un marketing fondé sur les valeurs de la démocratie pour mieux mettre au pas tout pays qui se sentirait les épaules un peu trop solides face aux Etats Unis d’Amérique. La Crimée, l’Ukraine, la Hongrie, la Géorgie, la Russie, la Chine, l’Union Européenne et bien d’autres encore se sont vu affaiblir par la machine de guerre mise en place par Soros.

En Afrique où les activités du milliardaire américain ne suscitent pas le même intérêt qu’aux Etats Unis ou en Europe, la République Démocratique du Congo et le Burkina Faso notamment ont été broyés par des manœuvres attribuées aux réseaux de George Soros.(En 2017, Open Society Foundation consacrait plus de 70 millions de dollars à ses activités sur le continent).

Alignement sur la politique étrangère américaine

Le magnat de la finance n’a aucune hésitation à travailler avec une partie des cercles du pouvoir américain quand cela est nécessaire. Mieux encore : il avance sensiblement au même rythme que la politique américaine, travaillant souvent main dans la main avec La NED, National Endowment for Democraty, émanation du congrès américain financée à travers l’USAID, l’Agence Américaine pour le Développement International.

Une phrase de son ancien président exécutif, Allen Weinstein résume sa mission.Il déclarait au Washington Post en 1991 : “a lot of what we do today was done covertly 25 years ago by the CIA” « la plupart des choses que nous faisons aujourd’hui étaient faites secrètement par la CIA il y a 25 ans ».

En conjuguant leurs efforts, la NED et le réseau de la Open Society Foundation auraient travaillé à l’émergence, l’encadrement, la formation et le financement de nombreux mouvements de contestation dans plusieurs pays où le vent du printemps arabe a soufflé.

Un homme qui ne s’embarrasse pas de ses contradictions  

George Soros est partout et ne se formalise pas des contradictions qu’il peut présenter, comme l’explique Thibault Kerlinzin auteur d’une enquête passionnante « Soros, l’Impérial », publiée en 2019. C’est un démocrate mais qui est prêt à côtoyer des Républicains si le business l’exige. Il dénonce l’addiction des enfants aux jeux sur Internet mais est un grand investisseur dans des casinos. Il se fait le chantre de la démocratie mais finance les révolutions colorées.

En 1993, il déclarait qu’il n’investirait pas dans les pays où agissent ses fondations, mais fait tout le contraire l’année d’après. Il dénonce la corruption et les pratiques illégales et prône la transparence mais fait tout pour échapper aux contrôles fiscaux, tout en finançant des ONG comme Transparency International. Il a des investissements dans les mines de charbon et le secteur pétrolier mais épouse la cause des défenseurs de l’environnement.

« La Soros Connection »

C’est tout cela à la fois le personnage Soros : le cynisme dans les affaires et un réseau dans au moins 100 pays pour l’accompagner dans le projet de démantèlement des sociétés auquel il aspire, distribuant les bons ou les mauvais points par organisations non gouvernementales et médias interposés. Selon Thibault Kerlirzin qui analyse la « Soros connection » faite d’intérêts et de renvois d’ascenseurs, nous serions naïfs de croire que le magnat de la finance aurait perdu ses longues griffes qui ont fait sa réputation de loup de Wall Street : quand Georges Soros donne, c’est toujours un investissement.

« Le Maître des marionnettes”, comme le nomme Margaux Krehl dans un portrait qu’elle lui consacre dans Vanityfair.fr mis en ligne le 25 octobre 2018, est-il le manipulateur que décrivent ses adversaires ? Le fait est que le nom de ses fondations est associé à toutes les ONG qui voudront bien prendre les milliards qu’il a à revendre, et elles sont nombreuses. Depuis 1984, ce sont plus de 30 milliards de dollars qu’il a injecté dans Open Society Foundation avec l’ambition affichée de promouvoir “la gouvernance démocratique, les droits de l’Homme et les réformes économiques, sociales et légales”.

En 2017, il annonçait le transfert de la somme étourdissante de 18 milliards de dollars de sa fortune personnelle aux comptes de sa fondation ajoutant qu’à son décès, l’essentiel de ses avoirs sera légué à Open Society Foundation. Enfin, en janvier, George Soros établissait un nouveau chèque d’un montant d’un milliard de dollars pour un projet de réseau d’universités qu’il considère être le projet de sa vie : « la survie des sociétés ouvertes est menacée et nous faisons face à une crise encore plus grande : le changement climatique », avait-il expliqué lors du dîner qu’il donne chaque année pendant le forum économique mondial de Davos.

A quelles ONG profitent ces sommes phénoménales ?

Enquêter sur la « Soros Connexion », c’est comme dérouler une pelote de laine sans fin et se rendre compte de la multitude de relais mis en place avec de grandes « ONG vaisseaux amiral », lesquelles elles-mêmes financent, stimulent et encadrent d’autres relais sur le terrain.

Human Right Watch est un vaisseau amiral de tout premier plan pour la Open Society Foundation qui lui a versé en 2010 pas moins de 100 millions de dollars pour la période 2010-2020.HRW est régulièrement critiquée pour ses liens étroits avec des gouvernements et des « publications qui reflètent l’absence de normes professionnelles », analyse NGO Monitor « avec des partis pris idéologiques » régulièrement pointés du doigt.

« Toute organisation à but non lucratif qui accepte des contributions volontaires peut être soumise à l’influence de ses sponsors. HRW ne diffère pas des autres organisations à but non lucratif », pour Ivan Eland du « Center on Peace and Liberty de l’Independance Institut ». Pour l’exercice 2017-2018, les revenus de HRW se sont élevés à 92,1 millions de dollars. Le fondateur de HRW, Robert Bernstein, dont il a été président en pleine guerre froide de 78 à 88, ardent défenseur américain de la dissidence politique et de la liberté d’expression est décédé le 27 mai 2019 à l’âge de 96 ans, non sans laisser une tache indélébile dans le curriculum vitae de HRW. Robert Bernstein a publié une tribune parue dans le New York Times dénonçant sa propre organisation comme étant “morally bankrupt”, en faillite morale.

L’inflation de mots utilisée par Amnesty International pour vanter son indépendance est telle qu’elle en devient suspecte. Ainsi, l’ONG qui totalise 295 millions d’euros de revenus pour l’année 2017 a également été financée par la Open Society Foundation de même que la NED, New Endowment Démocraty. Il est avéré que l’ONG qui assure ne recevoir aucun subside des gouvernements a également reçu des fonds du gouvernement britannique via son bras humanitaire, (DFID) de la Commission Européenne, des Pays Bas et de la Norvège.

La Fédération Internationale des Droits de l’Homme a bénéficié en 2018 d’un revenu total de 8,7 millions d’euros. Open Society Foundation est citée en premier dans la liste de ses donateurs.

Reporters sans Frontières est régulièrement critiquée pour son financement par les fonds américains de la National Endowment for Democraty (Usaid) et l’Open society Foundation de Georges Soros. L’organisation a fait l’objet d’une enquête à lire absolument « la face cachée de Reporters Sans Frontières : de la CIA aux faucons du Pentagone », pour comprendre le fonctionnement de l’ONG.

Elle est signée de Maxime Vivas, écrivain et cyberjournaliste, ex réfèrent d’Attac France. Il décrit « les financements honteux, les hargnes sélectives et les indulgences infondées » de RSF.

Investigative Journalism for Europe, qui soutient le journalisme d’investigation transfrontalier dans les pays de l’Union Européenne, est soutenue financièrement par des fonds de la NED et Open Society Foundation.

International Consortium Investigative Journalists (ICIJ) fondé en 1997 par « the Center for Public Integrity » plateforme collaborative, est également financé par la Open Society Fundation, ainsi que la Sunlight Foundation que l’on peut aisément assimiler à George Soros puisqu’elle est substantiellement financée par lui. Basés à Washington, les promoteurs de ICIJ disent vouloir « inspirer et cultiver une communauté mondiale de journalistes et de lecteurs qui croient que le journalisme peut apporter des changements positifs ». Composé de 267 journalistes d’investigation dans 100 pays, International Consortium Investigative journalists s’était rendu célèbre pour son enquête sur les « Panama Papers », notamment.

International Freedom of Expression Exchange (IFEX) est le plus grand réseau mondial d’ONG qui milite pour la liberté d’expression. il regroupe une centaine d’organisations. La Open Society est l’un de ses soutiens financiers les plus importants.

Freedom Of Press Foundation, qui compte Edward Snowden comme président du conseil d’administration, travaille en étroite collaboration avec International Consortium Investigative Journalists. La fondation compte Open Society comme bailleur de fonds.

Organized Crime and Corruption Reporting Project (OCCRP), fondé en 2006, est un consortium de centres d’enquêtes, de medias et de journalistes opérant en Europe de l’est notamment. Il est financé par des subventions de USAID, le Département d’Etat Américain, la NED et Open Society Foundation. L’organisation a travaillé en collaboration avec ICIJ, notamment sur l’affaire des Panama Papers.

Attac (Association pour les Transactions Financières et pour l’Action Citoyenne) gravite également dans la galaxie Soros. Sa présidente d’honneur n’est autre que Susan George, écrivaine et militante altermondialiste. Elle préside le Transnational Institute (TNI), un think tank qui étudie l’impact et les conséquences de la mondialisation, financièrement soutenu par la Open Society Foundation.

Oxfam, ONG anglo-saxonne présente dans 90 pays qui collabore régulièrement avec Open Society Foundation aurait financé avec elle le mouvement « y en a marre au Sénégal », par exemple. Les ONG comme Oxfam pèsent à leur tour sur les institutions européennes et les programmes gouvernementaux. De nombreuses entreprises françaises et même l’Etat français, sont régulièrement épinglés dans les rapports d’Oxfam.

La Bertha Foundation qui soutient la collaboration entre militants, conteurs et avocats et dont les « études de cas interactives explorent comment nos bénéficiaires luttent pour la justice sociale à travers l’activisme, les medias et la loi », est présente dans la liste des donateurs de plusieurs ONG. Elle œuvre à la concrétisation de nombreux projets dans le sillage de Open Society Foundation.

Transparency International EU est financée par Open Society Foundation. Ce ne sont pas moins de 750 000 dollars qui ont été versés par la fondation de Georges Soros pour des travaux à réaliser entre 2018 et 2021. Après un piratage en 2016 baptisé Sorosleaks, des milliers de documents de la Fondation du milliardaire dévoilaient des fichiers portant sur la période 2008-2016 .Le financement détaillé de multiples ONG y était précisément consigné dans le cadre d’actions visant à influencer sur les élections européennes de 2014. Transparency International Latvia-Delna y figurait avec un financement de 78 320 dollars, Transparency International Bureau de Liaison avec l’Union Européenne avec  122 000 Dollars et Transparency  International Hongrie avec 117 403 dollars.

Center for Public Integrity, organisation de journalistes à but non lucratif créée en 1989 et qui a fondé la plateforme collaborative International Consortium Investigative Journalists, a reçu des fonds substantiels de la Fondation de George Soros. En 2002, elle lui a versé 1 million de dollars pour une période de 3 ans. En 2009 le Center for Public Integrity  indique avoir reçu la somme de 651 650 dollars de l’Open Society Foundation alors que le site de la fondation du magnat américain de la finance indique,lui, avoir verser 4 subventions à l’organisation de journalistes. Son intégrité a souvent été remise en cause notamment par le Wall Street Journal (en 2003).

Mais c’est le Washington Post en 2011 qui a porté le coup le plus violent au Center for Public Integrity, révélant sous la plume vitriolée de Jennifer Rubin, les pratiques à partir desquelles le CPI prend part à des « campagnes » en partenariat avec des ONG, en l’occurrence Greenpeace pour cette affaire. Elle a été traitée par le Washington Post les 6 et 11 septembre 2011 sous le titre : « Is the Center for Public Integrity’s Work Advocacy or Journalism ? ».

La journaliste s’y interroge sur l’indépendance revendiquée par l’organisation de journalistes, lui reprochant de donner la liste de ses donateurs dont Open Society Foundation sans indiquer les montants versés alors que l’ONG prétend œuvrer pour l’intégrité et la transparence .Par ailleurs, Jennifer Rubin mettait le doigt sur l’étrange coordination entre le CPI et l’organisation Greenpeace, également bénéficiaire de donations de la fondation de George Soros, dans la médiatisation d’un rapport contre un industriel américain, l’un levant la balle et l’autre s’élançant pour la smasher .

Cet exemple est intéressant à détailler car il nous rappelle les mécanismes par lesquels Amnesty International et Forbidden Stories ont coordonné leurs actions le 22 juin dernier, pour la médiatisation d’un rapport dans lequel l’ONG de droits de l’Homme accuse le Maroc de disposer d’une technologie de la société israélienne NSO Group. Elle lui servirait, selon l’ONG , à espionner les journalistes et activistes marocains.

Jennifer Rubin

Légitimement, Jennifer Rubin interroge le Center for Public Integrity qui a tout le mal du monde à lui répondre, sur sa marge de manœuvre face aux intérêts de ses donateurs.

Si un media ou une organisation de journalistes reçoit des fonds « de groupes ayant une position particulière, et produit constamment des travaux qui confirment cette position, la question de savoir si le journalisme est vraiment objectif est posée », plaide la journaliste du Washington Post. Les lecteurs devraient être capables de se forger leur propre opinion sur le travail des journalistes du CPI et leur « indépendance » devant le poids et la pression de leurs bailleurs de fonds.

A la lumière de cet exemple, qu’en est-il de Forbidden Stories fondée par Freedom Voices Network, qui a « travaillé » avec Amnesty International sur ce rapport? Qui sont leurs donateurs ? Leur site officiel nous indique qu’ils ont en commun avec Amnesty International, au moins la Open Society Foundation de George Soros. Laquelle fondation du milliardaire américain finance un autre soutien de Forbbiden Stories : « Investigative Journalism for EU », que nous avons évoqué plus haut.

Enfin, nous ne pouvons pas ne pas relever que l’organisation hollandaise Vereniging Veronica qui fait partie des donateurs de Forbidden Stories, est dirigée  par Yoeri Albrecht, un ancien journaliste. Il est membre du conseil consultatif de la branche européenne de …Open Society Foundation.

Nul ne peut réellement dire que ces organisations non gouvernementales agissent plus pour des raisons politiques qu’humanitaires. Mais le fait est qu’elles ont toutes pour point commun un financement qui émane d’une même organisation tentaculaire au projet « sans frontières » affiché et qui agit sur le terrain de plusieurs pays avec un « laisser passer », voire un accompagnement des cercles du pouvoirs américains, démocrates en particulier.

L’argent de la philanthropie n’a jamais été aussi disponible mais les bailleurs de fonds étudient avec précaution chaque donation octroyée en prenant soin de donner juste ce qu’il faut pour rendre « dépendantes » les ONG lesquelles, « sans ces financements auraient du mal à boucler leurs fins de mois », nous explique une membre du directoire d’une fondation française de tout premier plan.

« La taille de notre institution ne peut absolument pas rivaliser avec les fondations américaines », dit-elle, précisant : « mais ce que je peux vous dire, c’est que nous nous rejoignons sur un point : quel que soit le montant de la donation, nous attendons tous des contreparties. Elles peuvent prendre différentes formes, se manifester à différents moments, être différées dans le temps. Mais un jour ou l’autre, pour la quasi-totalité des donateurs, cette contrepartie doit arriver».

 

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