Les perspectives d’inflation en Tunisie dépendent de l’évolution de la demande, des cours mondiaux et de la correction des déséquilibres dans la gestion du budget de l’État, a affirmé le Conseil d’administration de la Banque centrale de Tunisie dans une analyse publiée mercredi.
Dans un communiqué, le Conseil d’administration a souligné que l’avenir de l’inflation dans le pays reste entouré de nombreux risques, précisant que la situation dépend de l’évolution des prix des produits sur le marché mondial, des prix du pétrole, de la demande ainsi que de la capacité à trouver des solutions aux déséquilibres liés à la gestion du budget de l’État.
Le Conseil a également noté, dans ce communiqué relayé par l’Agence Tunis Afrique Presse (TAP), que les réalisations accomplies ont conduit à une révision à la baisse des prévisions d’inflation en Tunisie, signalant, par ailleurs, que les augmentations salariales dans les secteurs public et privé pourraient exercer des pressions haussières sur l’inflation.
Ces pressions, précise le communiqué, sont liées aux coûts de production et à une stimulation accrue de la demande, dans un contexte de capacités de production moins dynamiques en raison du stress hydrique persistant et de la lenteur de la mise en œuvre des réformes stratégiques.
Le CA de la Banque centrale de Tunisie a également attiré l’attention sur le fait que cette situation pourrait empêcher une baisse plus marquée du taux d’inflation à court terme, alors que le taux d’inflation annuel moyen devrait diminuer, à moyen terme, passant de 7 % en 2024 à 5,3 % cette année.