Présidentielle malienne: une course contre la montre qui bute sur Kidal

Les Maliens sont appelés aux urnes le 28 juillet prochain. C’est ce qu’ont décidé les autorités maliennes le 27 mai. Le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius est attendu aujourd’hui à Bamako pour discuter de ces prochaines élections.

Présidentielle malienne: une course contre la montre qui bute sur Kidal
"Alors que des concertations se menaient dans la capitale burkinabè. Kidal étant toujours entre les mains de groupes armés touaregs, la présidentielle du 28 juillet s’annonce comme une course contre la montre qui bute contre ces occupants, souligne mardi le site d’information "burkina24".

"On veut bien le croire: la marche vers l’élection présidentielle est enclenchée, et avec elle la sortie de crise", relève-t-il, précisant toutefois que l’inconnu reste encore de savoir si l’élection pourra se tenir sur tout le territoire et à quel prix, alors qu’une ville du Nord reste encore entre les mains de groupes armés.

Dans l’organisation de cette élection tant attendue par beaucoup, le site estime que la grande contrainte est l’équation temps-espace. "Sous la poussée de la communauté internationale, dont la France en pointe, l’organisation de l’élection présidentielle à une date proche était devenue comme une obsession; comme ce qui manque, après la libération (partielle?) du Nord, pour sortir définitivement de la crise, avec des autorités légitimes", écrit "burkina24".

Pour le site, un scrutin sur tout le territoire malien, dont une partie, Kidal, est sous occupation de groupes armés touaregs, reste un défi immense. "Encore plus immense qu’il faut trouver très vite une solution négociée avec ses occupants. Depuis le début de la crise malienne, il faut reconnaître que le MNLA a toujours été ménagé et maintenant il est évident que ce groupe ne concédera pas facilement sa position à Kidal".

"Le Mali s’est lancé donc dans un processus dans lequel tout dépend d’un petit groupe, maître d’une ville et contre lequel on ne peut rien d’autre que négocier", poursuit-il, notant que l’heure ne semble plus à la guerre qui risque de perturber la date de l’élection.
"Et on se demande bien, face aux groupes armés touaregs, ce que l’État malien va concéder afin de tenir le pari de cette élection", s’interroge-t-il, avant de souligner que les autorités maliennes, "si l’on en croit l’émissaire chargé d’engager des contacts avec les groupes armés du Nord, se contenteraient volontiers d’un accord intérimaire qui permettra l’organisation de l’élection le 28 juillet prochain sur l’étendue du territoire".

"Comme si l’on oubliait déjà le laxisme dans la gestion de l’irrédentisme touareg qui a conduit à cette situation d’où l’on veut sortir le Mali", conclut-il.

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