Le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), qui a pris le pouvoir au Niger après le renversement du président Mohamed Bazoum le 26 juillet dernier, a accusé les « forces françaises d’avoir violé la fermeture de l’espace aérien nigérien ,en vigueur depuis dimanche ».
Les « forces françaises ont fait décoller » mercredi de N’Djamena, au Tchad, « un avion militaire » à « 6H01 locales », indique un communiqué du CNSP publié mercredi, ajoutant que « cet aéronef a volontairement coupé tout contact avec le contrôle aérien à l’entrée de notre espace de 6H39 à 11H15 locales ».
Le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie accuse également la France d’avoir « d’une façon unilatérale libéré des terroristes prisonniers ».
Après leur libération, ces terroristes ont participé à « une réunion de planification » d’une attaque « de positions militaires dans la zone des trois frontières » entre Niger, Burkina Faso et Mali, dans l’ouest nigérien, ajoute la même source.
Par ailleurs le CNSP fait savoir que, mercredi matin, « la position de la garde nationale de Boukou », dans la zone des trois frontières, « a fait l’objet d’une attaque dont « le bilan n’est pas encore établi ».
« Nous assistons à un véritable plan de déstabilisation de notre pays », affirme le CNSP, dont le but est de le « discréditer » et de « créer une rupture avec le peuple qui le soutient, de créer un sentiment d’insécurité généralisée ».
En conséquence, le CNSP demande aux Forces de défense et de sécurité (FDS) de « relever leur niveau d’alerte sur l’ensemble du territoire » et « au peuple de rester mobilisé et vigilant ».
Dimanche soir, le Conseil national de la sauvegarde de la patrie a annoncé la fermeture de l’espace aérien du Niger face à une menace d’intervention.
Après l’expiration de leur ultimatum (30 juillet) exigeant le rétablissement du président nigérien, sous peine d’une intervention armée, les dirigeants de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) se réuniront jeudi à Abuja pour un autre « sommet extraordinaire » sur la situation au Niger.