Mexique: des milliers de personnes manifestent contre Donald Trump

En pleine crise diplomatique entre Mexico et Washington, des milliers de Mexicains manifestaient dimanche contre le président américain Donald Trump et son projet de construire un mur à la frontière.

Agitant des drapeaux mexicains, vêtus pour certains de blanc, les manifestants ont commencé à envahir la principale avenue de la capitale mexicaine à l’appel d’entreprises, d’organisations civiles et d’universités.

"Le Mexique, on le respecte, Mr Trump" pouvait-on lire sur une immense pancarte en tête de cortège.

"Nous sommes ici pour que Trump voit et sente comment tout un pays, uni, se lève contre lui et ses idioties xénophobes, discriminatoires et fascistes. Le Mexique ne sera pas son esclave", déclare à l’AFP Julieta Rosas, une étudiante en littérature, portant un tee-shirt représentant le président américain affublé d’une moustache à la Hitler.

"Nous sommes tous des migrants, nous sommes unis. C’est le moment de construire des ponts, pas des murs", souligne Jose Antonio Sanchez, âgé de 73 ans, défilant avec sa nièce de 9 ans.

Ce mouvement de protestation lancé sur les réseaux sociaux à travers le mot-clé #VibraMexico (Vibre, Mexique) avait lieu également à Guadalajara (ouest), la deuxième plus grande ville du pays, et une vingtaine d’autres localités se préparaient à faire de même.

"Il est temps que, nous, les citoyens, nous unissions nos forces et nos voix pour manifester notre rejet et notre indignation face aux intentions du président Trump, tout en cherchant des solutions concrètes au défi que celles-ci impliquent", ont déclaré les organisateurs dans un communiqué.

Cet appel survient au moment où les Etats-Unis et le Mexique traversent leur plus grave crise diplomatique depuis des décennies.

Montée en puissance pendant la campagne du candidat républicain, qui avait traité certains Mexicains de "criminels", de "violeurs" ou de "bad hombres" ("mauvais hommes") et accusé d’autres de voler les emplois des Américains, cette crise a éclaté au grand jour peu après la prise de fonction de M. Trump, le 20 janvier.

Son décret en vue de faire construire un mur à la frontière, censé freiner l’immigration illégale, et son intention de le faire financer par le Mexique ont poussé le président mexicain Enrique Peña Nieto à annuler sa visite à Washington prévue pour le 31 janvier.

Le président républicain veut également renégocier, voire abroger, l’Accord nord-américain de libre-échange (Aléna), trop favorable selon lui aux intérêts mexicains.

Depuis, les deux hommes se sont parlés au téléphone et ont convenu que leurs équipes se réuniraient pour sortir de l’impasse.

Avec AFP

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