Manuel Valls : il y a en France aujourd’hui « plusieurs dizaines de Merah potentiels »

Le ministre français de l’Intérieur Manuel Valls assure qu’il y a en France aujourd’hui « plusieurs dizaines de Merah potentiels », parlant d’un « ennemi intérieur ».

Manuel Valls : il y a en France aujourd’hui
Interrogé par Le Parisien, le ministre de l’Intérieur réaffirme que le cas de Mohamed Merah, le tueur au scooter abattu par le Raid, en mars 2012, à Toulouse, après une série d’assassinats, est loin d’être isolé.

« Ennemi extérieur, ennemi intérieur »

« Mohamed Merah a tué des soldats français parce qu’ils étaient soldats, tué des enfants et un père juif parce qu’ils étaient juifs, rappelle Manuel Valls. Il y a en France aujourd’hui plusieurs dizaines de Merah potentiels. Tous ne passent pas à l’acte, mais il faut se prémunir. »

« Nous faisons face à un ennemi extérieur au Mali, nous faisons aussi face à un ennemi intérieur qui est le fruit d’un processus de radicalisation, ajoute le ministre. Il part de la petite délinquance, passe par le trafic de drogue, parfois par la prison, jusqu’à la conversion à un islamisme radical et à la haine de l’Occident. »

Selon Manuel Valls, « des cellules organisent même des passages d’individus sur les théâtres de guerre où l’on mène le jihad. C’est le cas d’une centaine de personnes, Français ou non, qui vont en Syrie encadrés par les groupes proches d’Al-Qaïda » et reviennent ou passent par le Sahel ou la Somalie.

L’islam de France doit s’organiser

« Nos services de police et de renseignements doivent en permanence harceler ces groupes, martèle le ministre de l’Intérieur. C’est pour cela que je n’ai pas hésité à expulser les prédicateurs qui, dans les mosquées ou sur Internet, s’en prennent aux intérêts fondamentaux de notre pays. »

« Il faut que l’islam de France s’organise avec des imams français formés dans nos universités, qui parlent français, qui prêchent en français, explique Manuel Valls. Il faut aussi avoir une discussion sur le financement des lieux de culte : j’admets de moins en moins que ce soient des pays tiers, parfois amis, parfois non, qui financent les lieux de culte. »

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