Au cours d’une rencontre d’une heure au palais de l’Élysée, à Paris, qui n’avait pas été annoncée, le maréchal Haftar « a assuré qu’il s’engageait à signer le document du cessez-le-feu mais que cet engagement cesserait si les milices ne le respectent pas », a indiqué l’Élysée, en faisant allusion aux groupes armés qui soutiennent le Gouvernement national d’union (GNA) au pouvoir à Tripoli.
Paris soutient les efforts engagés par l’ONU en faveur d’un cessez-le-feu et du lancement d’un dialogue politique interlibyen, mais toutes les tentatives ont jusqu’à présent échoué, comme l’a reconnu l’émissaire de l’ONU en Libye, Ghassan Salamé, en démissionnant au début du mois.
Les forces de Haftar mènent depuis le 4 avril 2019 une offensive pour tenter de prendre Tripoli, siège du Gouvernement national d’union (GNA), dirigé par Fayez Sarraj et reconnu par l’ONU.
La discussion à l’Élysée a également porté sur le pétrole, affecté par le blocus portuaire, et l’implication de pays étrangers en Libye, selon la présidence française.
Emmanuel Macron avait reçu le maréchal Haftar le 23 mai 2019 et l’avait appelé à reprendre le processus politique pour sortir le pays du chaos.
Paris et les autres capitales européennes craignent de voir le conflit s’internationaliser et dégénérer davantage avec l’arrivée sur le terrain de la Turquie, la présence suspectée de mercenaires russes et l’existence d’une multitude de groupes armés – notamment des milices jihadistes, des trafiquants d’armes et des passeurs de migrants.
Le GNA est soutenu par la Turquie et le Qatar, le maréchal Haftar, qui doit prochainement se rendre en Allemagne, par les Émirats arabes unis, la Russie, l’Égypte et l’Arabie saoudite.
Paris dénonce régulièrement l’envoi d’armes et de mercenaires syriens par la Turquie en Libye en violation de l’embargo.
La France affirme qu’elle n’est « pas pro-Haftar ou pro-Sarraj » alors qu’elle est soupçonnée de soutenir en coulisses l’homme fort de l’Est libyen, ce qu’elle dément.
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