Le président Barack Obama s’est dit prêt à mener une "action militaire ciblée et précise" en Irak et à dépêcher jusqu’à 300 conseillers militaires pour aider les autorités irakiennes à tenir tête à l’Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), tout en appelant le Premier ministre chiite Nouri al Maliki à sortir de sa logique communautariste.
Près de Samarra, où la ligne de front entre djihadistes et forces gouvernementales s’est figée ces derniers jours, à une centaine de kilomètres au nord de Bagdad, le gouverneur de la province de Tikrit, un des rares sunnites à soutenir Nouri al Maliki, a déclaré vendredi aux soldats que l’heure de la contre-attaque était arrivée.
"Aujourd’hui, nous allons marcher sur Tikrit, Charkat et Nineveh. Rien n’arrêtera ces troupes", a lancé Abdallah al Djibouri, selon des images retransmises par la télévision d’Etat.
Tikrit, ville natale de l’ancien dictateur Saddam Hussein, est tombée entre les mains de l’EIIL peu après Mossoul, capitale de la province de Ninive, à la faveur de la progression des insurgés dans la vallée du Tigre, peuplée majoritairement de sunnites qui se sont ralliés à la cause des djihadistes pour se débarrasser du pouvoir chiite.