L’Australie demande à la CPI de présenter des excuses à la Libye pour obtenir la libération d’une délégation de la CPI

L’Australie a affirmé que la Cour pénale internationale (CPI) devrait présenter ses excuses à la Libye pour obtenir la libération d’une délégation de la CPI, dont une avocate australienne chargée de la défense d’un fils du colonel Kadhafi, détenue par les autorités libyennes.

L’affaire pourrait être dénouée si la CPI "publiait un communiqué prenant en compte les inquiétudes des autorités libyennes et présentait ses excuses pour des consultations inadaptées en matière de protocole et de procédure", a déclaré dans un communiqué le ministre australien des Affaires étrangères, qui s’est rendu en Libye lundi.

"Je suis confiant dans le fait que le gouvernement libyen et même les autorités à Zenten (où est détenue la délégation) souhaitent que les quatre détenus soient libérés", a déclaré le ministre, Bob Carr, à la radio australienne ABC.

"Et je pense avec une confiance raisonnable qu’avec des mots adéquats de la part de la Cour pénale internationale, elles (les autorités libyennes) répondront sans tarder", a-t-il ajouté.

Les autorités libyennes ont arrêté quatre membres du personnel de la CPI, Me Melinda Taylor et ses collègues espagnol, russe et libanais, le 7 juin à Zenten (170 km au sud-ouest de Tripoli) où est détenu Seif al-Islam, un des fils de l’ancien dirigeant libyen.

Mme Taylor est accusée d’espionnage. Elle aurait apporté un stylo-caméra et une lettre codée de l’ancien bras droit de Seif al-Islam, Mohammed Ismaïl, aujourd’hui en fuite.

Le fils de l’ancien homme fort de Libye est recherché par la CPI pour crimes contre l’humanité, mais Tripoli souhaite le juger elle-même.

Le ministre australien, qui a rencontré le Premier ministre libyen par intérim, Abdel Rahim al-Kib, a également proposé la médiation de son pays entre la CPI et la Libye.

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