Japon: décès de deux passagers du paquebot porteurs du coronavirus

Deux porteurs du nouveau coronavirus, une femme et un homme octogénaires issus du paquebot Diamond Princess en quarantaine au Japon, sont décédés à l’hôpital, a confirmé le ministère japonais de la Santé.

L’homme, qui résidait dans la région de Kanagawa (sud de Tokyo), souffrait d’un asthme préexistant et avait été par le passé traité pour des angines. Son décès est dû au nouveau coronavirus, indique le ministère dans un communiqué.

La femme, originaire de Tokyo sans antécédents de problèmes de santé, a succombé à une pneumonie, a indiqué le ministère sans préciser si sa maladie était due au virus.

Il s’agit des premiers décès constatés parmi les porteurs confirmés du virus sur le navire de croisière (621 personnes dont 270 Japonais, 88 Américains, 50 Canadiens et 48 Australiens).

« Ils avaient tous deux été hospitalisés lorsque sont apparus des symptômes. Je pense qu’ils ont reçu le meilleur traitement possible », a déclaré devant le Parlement le ministre de la Santé, Katsunobu Kato.

Avec un nombre total de 621 cas répertoriés sur le Diamond Princess, ce navire de croisière à quai dans le port de Yokohama, en banlieue de Tokyo, est le plus important foyer du virus hors de Chine.

Mercredi, 443 passagers sains ont débarqué. L’évacuation de tous les voyageurs devrait prendre au moins trois jours. Quelque 500 croisiéristes devaient descendre du paquebot jeudi.

– « Patients à risque » –

Les résultats d’examens de plusieurs centaines d’autres sont encore attendus mais, dans l’immédiat, puisque les 14 jours de quarantaine sont terminés, les voyageurs ne présentant pas de symptômes, dont les tests se sont révélés négatifs et qui n’ont pas eu de contact avec des personnes porteuses du virus, sont éligibles au départ, les plus âgés en priorité.

Une polémique est née mercredi soir sur les dispositions prises dans le navire. Un professeur de l’Université de Kobe, Kentaro Iwata, monté à bord, avait publié des vidéos sur YouTube pour dénoncer selon lui une situation « chaotique ».

Le gouvernement s’est empressé de réagir en niant les affirmations de M. Iwata, notamment sur une absence de séparation entre les zones vertes (saines) et rouges (infectées).

Jeudi matin, M. Iwata a effacé ses vidéos, après avoir selon lui « obtenu d’une personne de confiance des informations selon lesquelles le contrôle et la séparation des zones à bord avaient été améliorés ». Cela signifie pour lui que l’alerte lancée a servi à quelque chose.

En outre, l’Institut national des maladies infectieuses (Niid) a publié un rapport détaillé sur les cas japonais. Il y est écrit qu’existent « des preuves que la majeure partie de la transmission du virus a eu lieu avant l’application des mesures de quarantaine ».

Concernant les deux ex-passagers décédés, M. Iwata souligne qu’il y avait « beaucoup de personnes âgées à bord, avec souvent des maladies chroniques qui en font des patients à haut risque ».

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