France: Darmanin annonce la suppression de 1 600 postes de fonctionnaire en 2018

Le ministre du Budget a assuré que le gouvernement appliquerait l’objectif de suppression de 120 000 postes dans la fonction publique d’ici à la fin du quinquennat.

Le gouvernement commence à mettre en application son plan de réduction d’effectifs au sein de la fonction publique. Dans un entretien accordé au Monde, Gérald Darmanin a annoncé que le gouvernement avait prévu qu’il n’y aurait « que 1 600 suppressions de postes dans la fonction publique d’État » en 2018. « Dans le budget 2018, il n’y aura que 1 600 suppressions de postes dans la fonction publique d’État, alors que l’objectif fixé par le président de la République est de l’ordre de 120 000 sur le quinquennat pour l’ensemble des fonctions publiques », a déclaré le ministre dans un entretien conjoint avec le ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire.

Le ministre du Budget s’est gardé d’expliquer comment seront réparties ces suppressions de postes dans la fonction publique d’État. Il a assuré que le gouvernement entendait d’abord réfléchir aux « missions du service public avant de le transformer et de faire des économies ». L’ancien maire de Tourcoing a par ailleurs affirmé que les fonctionnaires n’avaient « pas de raison d’être inquiets » et qu’ils « connaîtr(aie)nt cette année une augmentation de leur rémunération proche de 4 % », conformément à l’accord sur la revalorisation des rémunérations et carrières décidé par le gouvernement précédent, mais « pas totalement financé » et d’un coût de « 4 milliards, à trouver d’ici à 2020 ».

Un appel à la grève lancé pour le 10 octobre

Gérald Darmanin a indiqué que le rythme de cette hausse serait précisé le 10 octobre, lors du rendez-vous salarial avec les syndicats de la fonction publique. Ces derniers ont unanimement appelé le jour même à la grève et à manifester contre les mesures annoncées par le gouvernement concernant les agents publics.

S’agissant de la rémunération des agents publics, Gérald Darmanin dit vouloir prendre « davantage en compte, objectivement, le mérite ». « La formule d’aujourd’hui, qui est l’augmentation du point d’indice, ça fait 2 milliards d’euros de dépense publique mais très peu d’augmentation de pouvoir d’achat pour chaque agent public », a-t-il estimé.

Le ministre a par ailleurs assuré que le gouvernement prévoyait de baisser « la dépense publique de 0,7 point du PIB en 2018, sur un objectif de 3 points d’ici à 2022 », un objectif qui passe par une « réflexion sur les missions et l’efficacité du service public ». Bruno Le Maire a, pour sa part, confirmé que l’hypothèse de croissance du PIB retenue dans le budget 2018 était de 1,7 %. « La reprise est solide et nous permet de faire des choix de réduction de la dépense publique », a-t-il dit.

Avec AFP

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