Après Toulouse, les politiques s’interrogent sur le climat du dernier mois de campagne

Lundi 19 mars, une marche silencieuse a été organisée entre République et Bastille à Paris. Quelques politiques y ont participé. Tous se demandent quel sera désormais le climat de la campagne présidentielle ?

Deux candidats à l’élection présidentielle ont participé à la marche silencieuse entre la place de la République et la place de la Bastille qui rendait hommage aux morts de Toulouse.

Il s’agit de Jean-Luc Mélenchon et d’Eva Joly. Ce ne sont pas les plus populaires au sein de la communauté juive en raison des prises de postition pro-palestiniennes de leurs parti. M. Mélenchon a été sifflé dans le cortège de même que Mme Joly précédemment à la synagogue Notre Dame de Nazareth.

Le MoDem était représenté par son porte-parole Yann Werhling. On a pu apercevoir le président des Jeunes Pop, Benjamin Lancar. Mais l’essentiel des bataillons politiques étaient représentés par des élus socialistes notamment ceux de la capitale autour de Bertrand Delanoë.

Plusieurs milliers de personnes ont ainsi défilé dans le calme et déposé des bougies au pied de l’opéra Bastille. Un moment d’unité nationale. Mais jusqu’à quand ?

Quand la campagne électorale va pouvoir recommencer ?

Europe-Ecologie a maintenu pour l’instant la réunion publique d’Eva Joly à Montreuil prévue mardi soir. "C’est un vrai et sincère trouble personnel et collectif qui vient d’un saisissement. Ce qui est arrivé est monstrueux au sens littéral du terme. Mais la vie démocratique va bien devoir reprendre son cours", explique Cécile Duflot, secrétaire national d’Europe Ecologie.

"La vie démocratique va reprendre mais ce n’est pas le moment de parler de la campagne. C’est un traumatisme. Le moment est à l’unité nationale", assure Manuel Valls, responsable de la communication de la campagne de François Hollande.

ET quand la campagne recommencera, quel sera son ton ? De quelle façon peut-elle être influencée par les événements de Toulouse ?

"J’espère que ça aura pour conséquence de mettre fin à des signaux désastreux", commente Sandrine Mazetier, députée PS de Paris. "Ca conduira peut-être à apaiser certains discours et des paroles qui blessent", poursuit-elle évoquant sans la nommer la campagne de Nicolas Sarkozy.

"Tant que le ou les coupables ne seront pas arrêtés, il y a un poids sur les épaules de chacun d’entre nous", concède Mme Duflot.

"Le climat n’est pas bon, quelquechose de pourri est en train de se mettre en place", témoigne un autre élu socialiste pour qui l’ambiance d’aujourd’hui lui rappelle celle de 2002

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