Tensions franco-marocaines : « Les choses auraient dû se faire d’une manière plus diplomatique » (Laurent Fabius)

Le chef de la diplomatie français a reconnu dimanche des « dysfonctionnements » après l’envoi de sept policiers à la résidence de l’ambassade du Maroc en France pour remettre une « convocation » au patron marocain de la DGST, Abdellatif Hammouchi.
« Les choses auraient dû se faire d’une manière plus diplomatique », a regretté M. Fabius, lors du « Grand rendez-vous Europe 1, i-Télé et Le Monde ».

« La France et le Maroc sont amis et le resteront », a-t-il dit, avant de reconnaître qu’ « il y a eu des dysfonctionnements dans la façon dont les choses ont été ordonnancées. Il aurait fallu prévenir les intéressés et les choses auraient dû se faire d’une manière plus diplomatique".

"J’espère que tout cela va s’apaiser et nous y travaillons », a-t-il ajouté. « Nous devons trouver des solutions pour éviter ce genre d’incidents, Nous y travaillons avec mon collègue marocain", a-t-il encore précisé.

Réagissant à la plainte, Rabat avait rejeté "catégoriquement, aussi bien la procédure cavalière et contraire aux usages diplomatiques utilisée et davantage encore les cas judiciaires, sans fondements, évoqués".

La crise franco-marocaine s’est également aggravée avec la publication par le journal Le Monde de propos prêtés par l’acteur espagnol Javier Bardem, un inconditionnel des séparatistes du Polisario, à l’ambassadeur de France à l’ONU, Gérard Araud.

Selon Javier Bardem, le diplomate lui aurait dit en 2011 que le Maroc était une "maîtresse avec laquelle on (la France) dort toutes les nuits, dont on n’est pas particulièrement amoureux mais qu’on doit défendre".

Interrogé à ce sujet, Laurent Fabius a répondu que ces propos étaient "contestés par l’ambassadeur en place, qui a des témoins à l’appui de ses dires".

Le gouvernement du Royaume du Maroc avait qualifié ces propos de "blessants" et de "scandaleux".

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