L’organisme onusien s’est aussitôt chargé de transférer Mustapha Salma à Nouakchott, en attendant de trouver une solution. Depuis, le dissident proteste contre son maintien en exil forcé en Mauritanie, tout en dénonçant les abus que le Polisario continue de faire subir aux sahraouis. De nombreuses ONG internationales indépendantes sont régulièrement interdites par Alger d’accéder aux camps de Tindouf. En 2010, Amnesty International a essuyé une fin de non recevoir en voulant se rendre en Algérie pour enquêter sur Mustapha Salma, au moment où ce dernier était détenu dans le secret avant d’être libéré quelques semaines plus tard. Plus récemment, dans son rapport 2012 sur la situation des droits de l’homme dans le monde, l’organisation humanitaire a encore dénoncé l’absence de tout contrôle international indépendant sur les camps de Tindouf.
Par Katherine Junger