Militaires attaqués en France: le suspect inculpé par un juge antiterroriste

Le suspect de l’attaque du 9 août contre des militaires en banlieue parisienne, un Algérien de 36 ans, a été mis en examen par un juge d’instruction antiterroriste, a-t-on appris jeudi de source judiciaire.

Hamou Benlatreche, grièvement blessé par balles lors de son arrestation et toujours hospitalisé en région parisienne, n’a pas encore pu être interrogé par les enquêteurs. Il a été mis en examen mardi soir.

"Il n’a fait qu’une brève déclaration spontanée" devant le juge à l’hôpital, a précisé la source. Il fait l’objet d’un mandat d’un dépôt qui sera effectif lorsque son état de santé le permettra, a-t-elle ajouté.

Le 9 août au matin, six militaires avaient été blessés, dont trois sérieusement, par une BMW qui avait délibérément foncé sur eux devant leur local de Levallois-Perret, à l’ouest de Paris.

Quelques heures plus tard, le véhicule avait été intercepté par la police et Hamou Benlatreche, qui était au volant, avait été blessé par balles alors qu’il refusait d’obtempérer.

"Les investigations (…) viennent non seulement étayer le caractère prémédité de cette attaque, mais également son caractère terroriste", avait déclaré le procureur de Paris, François Molins, lors d’un point presse organisé deux semaines après cette attaque qui avait relancé le débat sur le bien fondé des patrouilles de militaires, plusieurs fois prises pour cibles.

Selon le procureur, Hamou Benlatreche avait effectué des repérages sur les lieux trois jours avant l’attaque, et le contenu de ses deux téléphones suggèrent un intérêt pour le groupe jihadiste Etat islamique (EI) et des velléités de départ pour la Syrie.

Mais "on n’a pas aujourd’hui d’éléments qui permettent d’affirmer qu’il aurait eu des connexions" avec le groupe EI, qui a revendiqué plusieurs des attentats qui ont fait 239 morts en France depuis janvier 2015, avait ajouté le procureur.

Titulaire d’un titre de séjour récent, Hamou Benlatreche était jusqu’ici "inconnu des services spécialisés" et s’était seulement signalé dans des affaires de droit commun, sans jamais être condamné.

Avec AFP

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