Maroc : Taoufik Bouachrine jugé pour violences sexuelles face à ses accusatrices
Le directeur du quotidien arabophone « Akhbar Al Yaoum » Taoufik Bouachrine, jugé pour des violences sexuelles, a été confronté cette semaine aux accusations de cinq femmes, lors de plusieurs audiences à huis clos devant un tribunal de Casablanca.
Cette semaine, cinq plaignantes – parmi lesquelles quatre employées ou anciennes employées du journal et une fonctionnaire – ont été appelées à témoigner et ont "toutes fait des révélations terribles sur ce qu’elles ont subi", a affirmé Habib Hajji, avocat de quatre parties civiles, joint par l’AFP.
Certaines ont affirmé avoir été filmées par M. Bouachrine qui, selon elles, utilisait les vidéos pour les faire chanter, ont rapporté des avocats joints par l’AFP. Depuis son arrestation, le journaliste de 49 ans nie toutes les accusations.
Le tribunal ayant accepté le huis clos à la demande des parties civiles, journalistes et observateurs dépêchés par les organisations de défense des droits de l’Homme n’ont plus accès aux débats et il faut s’adresser aux différents avocats pour suivre le procès.
Des médias marocains évoquent pour les dernières audiences des femmes en pleurs, des "révélations choquantes", des récits d’"agressions sexuelles", de relations sexuelles sous contrainte, de harcèlement moral et de chantage.