Les attentats de Barcelone sans lien avec une cellule étrangère

La question était posée depuis longtemps : la cellule djihadiste catalane, soupçonnée d’avoir commis les attentats de Barcelone et Cambrils les 17 et 18 août 2017, était-elle liée à d’autres cellules djihadistes œuvrant à l’étranger ? Selon les autorités espagnoles, la réponse est non. Un an après le début de l’enquête, aucune preuve ne permet d’établir un lien entre la cellule catalane et d’autres groupuscules.

« Aucun des éléments dont nous disposons à ce jour grâce à nos multiples enquêtes ne nous permet d’identifier un facteur extérieur lié aux attentats », a déclaré dans un entretien à l’Agence France-Presse le lieutenant-colonel Francisco Vázquez, de la Guardia Civil espagnole.

En coopération avec la police nationale et avec la police régionale catalane, la Guardia Civil est chargée d’enquêter sur les attaques commises au centre-ville de Barcelone et dans la station balnéaire de Cambrils, au sud-est de la métropole, au cours desquelles 16 personnes ont perdu la vie.

Les voyages en France et en Belgique de certains des membres de la cellule djihadiste, qui aurait été composée d’un imam et d’un groupe de jeunes du village de Ripoll, quelque 100 kilomètres au nord de Barcelone, ont fait soupçonner aux enquêteurs l’existence de liens avec d’autres cellules islamistes de ces pays.

Des informations contradictoires

Ces déclarations contredisent des informations des médias espagnols selon lesquelles le cerveau des attentats est toujours en fuite et se trouvait en Europe centrale au moment des attaques. « Nous n’avons trouvé aucune preuve de cela », a réagi le lieutenant-colonel. Bien qu’un suspect djihadiste emprisonné ait mentionné l’existence d’une « cellule en France très semblable à celle de Ripoll », poursuit-il, « à part cela, nous n’avons rien ».

Huit membres de la cellule incriminée sont morts, dont six tués par la police et deux – dont l’imam – dans l’explosion accidentelle d’explosifs qu’ils confectionnaient la veille des attentats. Deux autres sont en prison dans l’attente de leur jugement à Madrid, et deux ont été libérés sous caution.

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