Le FMI appelé à être un instrument de gestion de crise

Le FMI appelé à être un instrument de gestion de crise
La Banque centrale européenne (BCE) et le Fonds européen de stabilité financière (FESF) sont prêts à venir au secours de l’Italie si elle est attaquée sur les marchés financiers, a déclaré vendredi Nicolas Sarkozy à l’issue du sommet du G20.

Le G20 et les pays de la zone euro qui en sont membres se sont engagés vendredi au sommet de Cannes à renforcer les moyens d’interventions du FMI "si le besoin s’en fait sentir", sans toutefois parvenir à s’accorder sur les modalités de ce renforcement.

"Le FMI doit remplir son rôle de rempart contre le risque systémique", a souligné le président français lors d’une conférence de presse.

Il a précisé que les ministres des Finances du G20 avait pour instruction d’étudier, lors de leur réunion en février, plusieurs options – allocation de Droits de tirage spéciaux (DTS), prêts bilatéraux au FMI, comptes spécifiques au FMI …

"Nous n’avons pas tranché entre ces différentes formules", a admis Nicolas Sarkozy.

Après la Grèce, le Portugal, l’Espagne et l’Irlande, c’est maintenant l’Italie, troisième économie de l’Union européenne, avec une dette atteignant 120% de son PIB, qui est dans le collimateur des marchés financiers, et février paraÂŒt une échéance lointaine.

"L’ITALIE N’EST PAS SEULE"

Nicolas Sarkozy, qui a eu vendredi matin à Cannes, avant la reprise des travaux du G20, une réunion avec la chancelière allemande Angela Merkel et le président du conseil italien Silvio Berlusconi, s’est voulu rassurant.

"Il y a des institutions en Europe dont je citerai le nom sans savoir ce qu’elle feront, qui sont la BCE (et) le Fonds et qui sont prêtes à intervenir en cas de besoin", a-t-il dit.

Il a fait valoir que le plan de renforcement des mécanismes de gestion de crise de la zone euro adopté le 27 octobre à Bruxelles était "plus que jamais" d’actualité et que l’Italie n’était "pas seule".

Nicolas Sarkozy a salué les efforts de l’Italie, qui a pris selon lui les mesures nécessaires pour "renouer avec la confiance, atteindre l’équilibre budgétaire dès 2013 et renforcer sa croissance".

Il a également salué la décision de Rome de faire appel à la Commission européenne et au FMI pour certifier "sur une base trimestrielle" les résultats des réformes entreprises – évaluations qui seront rendues publiques.

"L’Europe a tout mis en oeuvre pour apporter une réponse crédible à la crise", a estimé Nicolas Sarkozy, qui s’est réjoui d’une évolution des Grecs vers un consensus sur le plan européen de sauvetage financier de la Grèce.

Concernant le FMI, il a dit que le panier de devises qui permet de fixer la valeur des DTS pourrait accueillir de nouvelles monnaies en 2015, le yuan étant, a-t-il dit, un "candidat évident".

Il a ajouté que le G20 avait entériné la création d’une ligne de liquidité à court terme du FMI pour faire face aux chocs exogènes dans certains pays.

Le G20 a aussi décidé d’élargir le rôle de surveillant du FMI aux taux de change, aux flux de capitaux, aux "effets de contagion", etc, a précisé Nicolas Sarkozy.

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