Le chef de cabinet de Macron au tribunal pour être entendu dans l’affaire Benalla

Le chef de cabinet d’Emmanuel Macron est entendu mercredi par les juges chargés de l’enquête sur les passeports diplomatiques d’Alexandre Benalla, cet ex collaborateur du président à l’origine d’un scandale retentissant en France, a constaté une journaliste de l’AFP.

François-Xavier Lauch est convoqué en tant que partie civile après avoir porté plainte contre Alexandre Benalla, dont il était le supérieur, pour "usage de faux" afin de se procurer ces passeports de service.

Deux autres proches collaborateurs du président français, son directeur de cabinet Patrick Strzoda et le secrétaire général de l’Elysée Alexis Kohler, sont également convoqués dans la journée, eux en tant que témoins, dans ce volet de la tentaculaire affaire Benalla.

Ces rares convocations de hauts responsables de la présidence sont liées aux passeports diplomatiques que l’ancien chargé de mission à l’Elysée a continué d’utiliser après son limogeage et son inculpation au coeur de l’été 2018 pour des violences contre des manifestants le 1er mai à Paris.

La révélation par le journal Le Monde de ces violences a déclenché un scandale aux ramifications multiples, qui empoisonne depuis la présidence française et pose la question du mode de fonctionnement de l’Elysée.

Les trois collaborateurs de M. Macron seront interrogés sur les raisons et les conditions ayant permis à M. Benalla d’utiliser ces passeports, qu’il était censé avoir rendus et qui lui ont valu d’être inculpé le 18 janvier pour l’usage abusif de ces documents.

En décembre, des médias avaient révélé un voyage d’affaires de M. Benalla au début du mois au Tchad où il a rencontré le président Idriss Deby, trois semaines avant une visite d’Emmanuel Macron à N’Djamena.

M. Benalla a reconnu avoir récupéré et utilisé ces passeports, après avoir affirmé en septembre devant le Sénat les avoir laissés dans son bureau à l’Elysée.

Le Quai d’Orsay dit avoir réclamé leur restitution à deux reprises depuis juillet. M. Benalla a assuré que les documents lui ont été rendus par un "membre de la présidence" avec ses effets personnels, début octobre.

Devant la commission d’enquête du Sénat, Patrick Strzoda a révélé le 16 janvier que M. Benalla avait utilisé "presque une vingtaine de fois" ses passeports diplomatiques après son licenciement. Il le soupçonne par ailleurs d’avoir obtenu un passeport de service en juin grâce à un faux.

Après un signalement du Sénat, portant notamment sur des soupçons de faux témoignages visant M. Benalla, le parquet de Paris a ouvert lundi deux nouvelles enquêtes dans cette affaire.

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