Le banquier mauritanien Mohamed Ould Bouamatou définitivement blanchi par la justice de son pays

Après trois années d’instruction, le banquier et homme d’affaires mauritanien, Mohamed Ould Bouamatou, vient d’être définitivement blanchi par la justice de son pays. Poursuivi pour corruption présumée depuis le 31 août 2017, le patron du groupe BSA a bénéficié d’un non-lieu.

Le vice-président de son groupe BSA ,Mohamed Ould Debagh, 17 anciens sénateurs, 2 syndicalistes et 4 journalistes, poursuivis pour le même motif, ont également bénéficié d’un non-lieu prononcé par un juge d’instruction du tribunal de Nouakchott-Ouest.

Me Yezid Bamba Ould Yezid, avocat de Mohamed Bouamatou et de ses co-accusés s’est réjoui « d’une décision qui conforte le principe de la présomption d’innocence, en l’absence de preuves. Celle-ci démontre clairement que ces poursuites avaient un caractère purement politique, et étaient dénuées de tout contenu judiciaire ».

En effet, Mohamed Bouamatou était devenu l’ennemi à abattre de Ould Abdel Azizi, alors président de la Mauritanie, qui voulait briguer un 3ème mandat, interdit par le Constitution mauritanienne, organisant à l’arraché un référendum constitutionnel en août 2017 pour abolir le Sénat et étouffer l’opposition.

Mohamed Bouamatou s’était opposé au chef de l’Etat en soutenant l’opposition qui refusait la suppression du Sénat. Résultat: un mandat d’arrêt international lancé contre lui par la justice mauritanienne sur ordre du président et néanmoins cousin, Ould Abdel Azizi.

Poussé à l’exil, le banquier et homme d’affaires a retrouvé son pays natal, le 11 mars 2020, alors que le pays connait une détente politique avec l’arrivée au pouvoir de Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, élu en août 2019.

Quant à l’ex-président, Ould Abdel Azizi (2008-2019), il est poursuivi depuis la mi-février par une commission parlementaire chargée d’enquêter sur la gestion de plusieurs secteurs – fonds des recettes pétrolières, vente du foncier, infrastructures scolaires, attribution des marchés publics, secteur portuaire et énergie solaire.

Ces secteurs étant placés sous son contrôle direct et exclusif, la  commission a invité l’ancien président à comparaître, lequel s’y refuse jusqu’à maintenant.

 

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