Les principales mesures de ce texte, qui vise à améliorer les procédures et à faciliter l’insertion des travailleurs étrangers, ont été dévoilées dans une interview au journal « Le Monde » par les ministres de l’Intérieur, Gérald Darmanin, et du Travail, Olivier Dussopt.
Les deux responsables gouvernementaux ont annoncé, à cet effet, la création d’un nouveau titre de séjour pour que les employeurs puissent recruter facilement des travailleurs immigrés.
M. Dussopt veut remettre le « travail au centre du jeu » avec des progrès à faire puisqu’au premier semestre, lorsque le taux de chômage était à 7,5 %, celui des travailleurs immigrés était à 13% ».
« Demain, si un étranger en situation irrégulière dit qu’il veut travailler dans un métier en tension, le ministre du Travail propose de créer un titre de séjour +métier en tension+ à définir. Il aura ainsi une protection sociale adéquate », explique de son côté M. Darmanin.
Dans le détail, les ministres souhaitent tout particulièrement dans les métiers en tension comme ceux du bâtiment, que le travailleur immigré en situation irrégulière puisse solliciter la possibilité de rester sur le territoire sans passer par l’employeur. Cela permettra d’inverser le rapport de force avec quelques employeurs qui peuvent trouver un intérêt à ce que leurs salariés soient dans une situation d’illégalité.
En contrepartie, les organisation professionnelles devront répondre à plusieurs questions relatives à l’accès au logement, à la formation et la reconnaissance des qualifications professionnelles. Cela implique aussi qu’il y ait une participation des employeurs à la question de l’intégration, notamment en permettant aux employés de prendre des cours de français sur leur temps de travail.
Autre piste, l’élargissement de la liste des métiers en tension, qui permet de recruter des étrangers non communautaires sans avoir à déposer une offre auprès de Pôle emploi et attendre de savoir si des candidats sont susceptibles de se positionner.