"Plus on s’approche de la date de l’élection présidentielle, plus il serait scandaleux de priver la droite et le centre d’un candidat. Je m’en remets désormais au suffrage universel. Ma décision est claire : je suis candidat et j’irai jusqu’à la victoire", affirme M. Fillon, dans cette interview également publiée samedi dans Le Figaro.
Les conditions de sa campagne sont "difficiles", reconnaît-il. "Je dois tout affronter : les mensonges, les attaques, le calendrier, les opérations ciblées pour perturber mes déplacements ? Cela ne m’intimide pas et c’est en train de renforcer la volonté des électeurs de la droite et du centre", affirme l’ex-Premier ministre, évoquant "une opération de déstabilisation lancée contre" lui.
Par qui ? "Je ne sais pas mais je regarde à qui ça profite", dit-il, c’est-à-dire "à une gauche qui est dans une situation inextricable avec un président discrédité, une majorité éclatée, un candidat illusionniste ? Le seul obstacle à leur opération de survie, c’est moi".
"En l’absence d’un candidat de la droite et du centre au second tour de l’élection présidentielle, Marine Le Pen serait en situation plus favorable", or, Marine Le Pen est "une impasse" (…) "Le seul candidat qui est aujourd’hui en mesure de rassembler une majorité pour redresser la France, c’est moi. Ce n’est pas M. Macron. Pas M. Hamon. Pas Mme Le Pen", dit-il.
"Macron, c’est la cohérence zéro", affirme également M. Fillon. Avoir qualifié la colonisation de "crime contre l’humanité" est "une vraie faute, qui dénote un manque de profondeur historique et une absence de colonne vertébrale".
Quant à François Bayrou, le président du MoDem qui "a fait élire Français Hollande" en 2012, il s’est "mis en dehors de la famille de la droite et du centre".
L’ex-Premier ministre juge également que la situation en France est" explosive" et que cela "marque l’échec du gouvernement". "La crise des banlieues, c’est le reflet de la crise française. Tout cela justifie mon projet de rupture".
Le candidat de la droite assure également les policiers de son "soutien total" et promet de leur donner "les moyens modernes pour assumer leurs missions".
(Afp)