Les assaillants, soupçonnés d’appartenir à la mouvance radicale islamiste, ont attaqué les deux minibus de la police alors qu’ils se dirigeaient vers la ville de Rafah, où se trouve le point de passage vers la bande de Gaza, selon ces sources qui s’exprimaient sous le couvert de l’anonymat.
Cette attaque, la plus meurtrière ayant visé les forces de l’ordre dans cette région depuis plusieurs années, intervient sur fond de grave crise politique en Egypte.
Alors que l’ensemble du pays, placé sous état d’urgence, s’enfonce dans la violence, l’attaque de lundi porte à 73 le bilan, selon un décompte AFP, des membres des forces de l’ordre tués dans le seul Nord-Sinaï depuis la destitution du président islamiste Mohamed Morsi par l’armée le 3 juillet.
Durant cette même période, l’armée a affirmé avoir tué près de 70 "terroristes" au Sinaï.
Des groupes islamistes radicaux ont établi leur base arrière dans cette péninsule essentiellement désertique et majoritairement peuplée de bédouins aux relations difficiles avec le pouvoir central, théâtre en outre de multiples trafics le long de la frontière israélienne.
En juillet, l’Egypte avait déployé des forces supplémentaires dans la péninsule pour lutter contre les groupes radicaux.