Attentat dans le métro de Londres: « une énorme détonation » et « un mur de feu »

"Nous partions travailler quand nous avons entendu une énorme détonation": près de la station de métro de Parsons Green, dans le sud-ouest de Londres, Charlie Craven est encore sonné par le nouvel attentat qui a frappé sa ville.

Comme chaque matin, le jeune trentenaire s’apprêtait à prendre la ligne District vers la City, coeur financier de la capitale britannique. "J’ai regardé autour de moi et la première chose que j’ai vue, c’était une sorte de feu orange, comme dans les films. Des gens se sont mis à hurler sans vraiment savoir ce qui se passait", raconte-t-il à l’AFP, les mains encore tremblantes.

"J’ai juste entendu une détonation (…) j’ai regardé autour de moi et j’ai vu ce mur de feu venir vers nous", relate aussi Lauren Hubbard, la vingtaine.

En route vers son lieu de travail, Louis Hather, 21 ans, se trouvait lui dans la rame où l’engin explosif artisanal a détonné vers 08H20 (07H20 GMT). Il décrit à l’AFP une scène de panique: "des gens qui criaient et se précipitaient dans les escaliers".

Blessé à une jambe dans la bousculade, il a réussi à sortir dans la rue où "des gens pleuraient. Ça sentait le plastique brûlé", poursuit-il, très choqué, décrivant aussi "une femme amenée sur un brancard dans une ambulance avec des brûlures sur tout le corps".

Sally Faulding, professeure de 51 ans, s’estime elle, chanceuse : "J’étais au milieu de la rame quand soudain j’ai vu des gens sortir en courant…alors j’ai fait la même chose, même si je ne savais pas pourquoi je courais", confie-t-elle à l’AFP.

Les alentours de Parsons Green, situé dans le quartier aisé de Fulham où de nombreuses familles françaises ont élu domicile en raison de la proximité des écoles françaises, ont été immédiatement bouclés par la police.

En milieu d’après-midi une dizaine de camions des forces de l’ordre stationnaient toujours sur place.

Les habitants sont hagards, à l’image de Lucy, qui promène son chien. "Je n’arrive pas à croire que cela s’est produit ici. Vous savez que ça peut arriver, mais pas à côté de chez vous", dit-elle à l’AFP.

Pour faire face à l’afflux de résidents bloqués dans la rue, un centre d’accueil a été ouvert dans le quartier: "Hall ouvert pour toutes les personnes qui n’ont nulle part où aller en raison du bouclage du quartier", pouvait-on lire sur la pancarte installée devant le centre.

Solidaires, des commerçants ont apposé des affichettes offrant du thé ou du café, mettant à disposition leurs toilettes ou leurs prises électriques pour charger les téléphones.

(Avec AFP)

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