Le gouvernement du Maroc dénonce les dérapages et la complaisance de Ban-Kimoon
Le gouvernement du Royaume du Maroc a protesté mardi de manière très ferme contre les dérapages et la complaisance du Secrétaire général de l’ONU, Ban-Kimoon concernant la question du Sahara marocain.
« Le gouvernement du Maroc a relevé avec une grande stupéfaction les dérapages verbaux, les faits accomplis et les gestes de complaisance injustifiés du Secrétaire général de l’ONU durant sa visite dans la région », dénonce un communiqué du gouvernement .
"Ces propos outrageux blessent les sentiments de l’ensemble du peuple marocain», déplore le communiqué.
Le gouvernement du Maroc a ainsi constaté s’agissant aussi bien du déroulement de la visite que du contenu des déclarations prononcées, le Secrétaire général s’est départi de sa neutralité, son objectivité et son impartialité.
Ban Ki-Moon « a affiché ouvertement une indulgence coupable avec un Etat fantoche, dépourvu de tous les attributs, sans territoire, ni population, ni drapeau reconnu », condamne le communiqué.
« Le Maroc regrette, en outre, que le Secrétaire général ait cédé au chantage des parties en procédant a des faits accomplis, en violation des engagements et des garanties données au Maroc «, poursuit le communiqué, ajoutant que le Secrétaire général « s’est malheureusement laissé instrumentaliser pour donner crédit à des prétentions fallacieuses des autres parties. »
« Le gouvernement du Royaume du Maroc constate avec stupéfaction que le Secrétaire général a utilisé le terme +occupation+ pour qualifier le recouvrement par le Maroc de son intégrité territoriale. Ceci déroge de façon drastique avec la terminologie traditionnellement utilisée par les Nations- unies s’agissant du Sahara marocain », dénonce le communiqué.
« L’usage d’une telle terminologie est sans fondement politique est sans fondement politique ou juridique et constitue une insulte pour le gouvernement et le peuple marocains. Ce type de dérapage sémantique porte dangereusement atteinte à la crédibilité de l’ONU », s’insurge le communiqué qui espère que dans l’intérêt du processus de facilitation onusien, il ne s’agit que d’un lapsus.
D’après le communiqué, « Le gouvernement du Maroc constate avec grande surprise que le Secrétaire général n’a pas daigné soulever la question des violations massives des droits de l’homme dans les camps de Tindouf en Algérie ».
« La première est l’impératif du recensement de ces populations auquel il lui-même appelé dans plusieurs de ses rapports. La seconde est le détournement avéré depuis quatre décennies de l’aide humanitaire internationale destinée aux populations de ces camps, confirmée par les rapports du HCR, du PAM et l’OLAF », poursuit le communiqué.
« Loin d’atteindre l’objectif déclaré du Secrétaire général durant cette visite de relancer les négociations politique, l’ensemble de ces dérapages risque de les compromettre, à quelques mois de la fin de son mandat", conclut le communiqué du gouvernement marocain.