Vaccin et Afrique sur LCI: le député M’jid El Guerrab saisit le procureur de la République de Paris

M’jid El Guerrab, député de la 9e circonscription des français établis à l’étranger, a saisi, ce samedi 5 avril, le procureur de la République de Paris sur le fondement de l’article 40 du code de procédure pénale par l’intermédiaire de ses conseils Mes Michaël Bendavid et Margaux Durand-Poincloux, « aux fins de voir poursuivre les propos choquants tenus à l’antenne de la chaine LCI le 1 vendredi 2020 » par le Pr Jean-Paul Mira, chef du service réanimation de l’hôpital Cochin.

« Ces propos invitent à procéder aux tests vaccinaux contre le Coronavirus  » en Afrique, où il n’y a pas de masques », pas de traitement, pas de réanimation » et où les personnes sont « hautement exposées », souligne le  M’jid El Guerrab.

Pour le député franco-marocain, ces propos sont « d’autant plus choquants et malvenus qu’à cette heure l’Afrique est encore relativement épargnée par la pandémie, à la différence de l’Europe qui en constitue l’épicentre ».

Le message est clair, poursuit-il,  « testons sur les africains et si aucun drame ne survient, distribuons aux européens ». « Il s’agit là d’une invitation, voire d’une exhortation, à un traitement différencié en fonction de l’origine », déplore-t-il dans un communiqué transmis à Atlasinfo.

Pour le député, les « propos sont à la fois injurieux et discriminatoires, et caractérisent donc deux délits à caractère racial prévus par la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse:

1. L’injure publique envers des personnes à raison de leur origine, en l’occurrence la population africaine. Ils renferment en effet des « termes de mépris » (article 29 de la loi) à l’égard de cette population.

L’essence même des tests de produits médicaux est d’identifier les éventuels risques qui lui leurs sont associés. C’est mépriser la population africaine que d’affirmer qu’elle devrait supporter par priorité ces risques – a fortiori au prétexte que les peuples concernés sont déjà en situation de risque sanitaire accru, faute de moyens.

2. La provocation à la discrimination à l’égard du même groupe de personne (article 23 de la loi), puisque les propos invitent à déterminer les personnes testées en fonction d’un critère primordial : son origine géographique.

Et au député de conclure qu' »un tel message n’est donc pas seulement moralement intolérable : il constitue un délit réprimé par la loi ».

En sa qualité de député de la nation, élu au Maghreb et en Afrique de l’Ouest, M’jid EL GUERRAB estime qu’il « ne pouvait demeurer sans réagir face à cette entorse au pacte républicain. »

« La justice devait être saisie. C’est chose faite », conclut-il.

 

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