L’ancien président du parlement dissous (81 ans), qui purge actuellement une peine de 15 mois de prison, a écopé de 3 ans de prison au même titre que son gendre Rafik Abdessalem, ancien ministre des affaires étrangères, dans l’affaire relative à la réception par le parti de dons financiers provenant d’une partie étrangère, précise une source judiciaire, citée par les médias locaux.
Dans la même affaire, le Tribunal a également infligé au mouvement Ennahdha une amende de 1,17 millions de dollars, ajoute la même source.
En octobre dernier, Ghannouchi a été condamné en appel à 15 mois de prison par un tribunal de Tunis spécialisé dans les affaires de terrorisme, après avoir écopé d’un an de prison en première instance, dans l’affaire d’une plainte l’accusant d’avoir traité les sécuritaires de « tyrans ».
Les démêlés de Rached Ghannouchi, aussi bien avec le pouvoir que la justice, se sont multipliés, depuis le 25 juillet 2021. En avril dernier, Ghannouchi avait été arrêté et placé sous mandat de dépôt à la suite de déclarations dans lesquelles il avait affirmé que la Tunisie serait menacée d’une « guerre civile « , en cas d’élimination des formations politiques issues de gauche ou de l’islam politique comme Ennahda.
En juillet 2022, il avait aussi été interrogé pour des soupçons de corruption et de blanchiment d’argent liés à des transferts de fonds depuis l’étranger vers une organisation caritative affiliée à Ennahda.
L’année dernière, la Tunisie a connu une série d’arrestations d’hommes politiques, de figures de l’opposition, d’activistes de la société civile, de responsables de médias et de syndicalistes, pour leur implication présumée dans une affaire dite du « complot contre la sûreté de l’État ».