Réactions de protestation à l’abrogation de la loi sur le harcèlement sexuel

Le Conseil constitutionnel a décidé vendredi d’abroger l’article 222-33 du code pénal portant sur le délit de harcèlement sexuel, ce qui a provoqué de nombreuses réactions de protestation.

"François Hollande s’engage, s’il est élu, à ce qu’une nouvelle loi sur le harcèlement sexuel soit rédigée et inscrite le plus rapidement possible à l’agenda parlementaire. Cette loi devra s’appuyer sur la définition du harcèlement sexuel telle qu’elle existe dans le droit communautaire, comme le demandent les associations féministes depuis de nombreuses années", ajoutent-elles dans un communiqué.

Pascal Durand, porte-parole d’Europe Ecologie-Les Verts, souligne pour sa part que "s’il était nécessaire de clarifier le délit de harcèlement sexuel, notamment en regard de la directive européenne de 2002 portant sur l’égalité entre les femmes et les hommes dans la sphère professionnelle, cette abrogation, qui a un effet immédiat, ne met en place aucune alternative".

"Europe Ecologie-Les Verts regrette vivement qu’aucune mesure transitoire, ni délai, n’ait été mise en place par le Conseil constitutionnel et s’inquiète du vide juridique créé par cette décision (…), notamment sur l’impossibilité actuelle de réparer les préjudices subis par les victimes de harcèlement", précise-t-il dans un communiqué.

"Le Conseil constitutionnel sait qu’une nouvelle loi ne pourra pas être votée dans les semaines qui viennent. Les femmes vont donc rester des mois sans protection. C’est irresponsable et un signe de mépris envers les femmes victimes de harcèlement. Une nouvelle loi devra donc être votée en urgence dès l’été. Les députés du Front de Gauche s’y engagent", affirme le Parti de gauche dans un communiqué.

"Nous affirmons la nécessité qu’une loi soit proposée et votée de toute urgence sur le harcèlement sexuel afin de combler le vide juridique qui s’ouvre aujourd’hui", souligne, également dans un communiqué, le réseau "Osez le féminisme".

Pour dénoncer cette "remise en cause de la loi sur le harcèlement sexuel", "Osez le féminisme" appelle à participer à un rassemblement organisé ce samedi à 11h, devant le Conseil constitutionnel, dans le Ier arrondissement de Paris, à l’initiative de l’Association européenne contre les violences faites aux Femmes au travail (AVFT), la Marche mondiale des femmes, Femmes solidaires et le Collectif national des droits des femmes.

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