« Pourquoi je n’ai pas porté plainte »: Trump déclenche une mini-tempête sur Twitter

En reprochant à la femme accusant son candidat à la Cour suprême d’avoir attendu des années pour porter plainte, Donald Trump a déclenché vendredi une mini-tempête sur Twitter, faisant du mot-clé "#WhyIDidntReport" ("Pourquoi je n’ai pas porté plainte") le cri numérique du jour aux Etats-Unis.

En fin d’après-midi vendredi, le hashtag réminiscent du #MeToo arrivait en première position des "tendances" américaines du jour sur le réseau social, correspondant à un afflux massif de tweets utilisant ce mot-clé.

En fin d’après-midi, des dizaines de milliers de messages s’accumulaient, alimentés par des rafales de témoignages de femmes qui confiaient avoir elles aussi, comme Christine Blasey Ford, être longtemps restées silencieuses sur le harcèlement ou les agressions sexuelles qu’elles avaient subis.

Témoin des ressemblances avec le #MeToo, on retrouvait sous le nouveau hashtag plusieurs des signatures emblématiques du mouvement anti-harcèlement qui secoue les Etats-Unis depuis bientôt un an, comme les actrices Ashley Judd ou Alyssa Milano.

C’est cette dernière qui a lancé le hashtag en milieu de journée, en ripostant au tweet du président américain, qui avait mis le feu aux poudres en affirmant que "si les attaques avaient été aussi graves que ce que dit le Dr. Ford, il y aurait eu une plainte d’elle ou de ses parents aimants".

"J’ai été agressée sexuellement deux fois, une fois adolescente. Je n’ai jamais porté plainte à la police et il m’a fallu 30 ans pour en parler à mes parents. Si d’autres victimes d’agressions sexuelles veulent ajouter à ce témoignage, faites-le en répondant", a tweeté Alyssa Milano, avant de proposer le nouveau hashtag.

Ashley Judd a embrayé peu après, pour raconter comment ses récits d’abus puis de viol subi à l’adolescence avaient été fustigés par ses proches.

Christine Blasey Ford accuse le juge Brett Kavanaugh de l’avoir agressée lors d’une soirée arrosée entre adolescents au début des années 1980.

Ces accusations, révélées la semaine dernière, menacent de dérailler le processus de confirmation du juge conservateur, que M. Trump et les républicains voudraient voir terminé avant les élections de mi-mandat de novembre, où les républicains jouent leur majorité au Congrès.

Le tweet accusateur du président vendredi tranche avec la réserve qu’il avait observée jusqu’ici, évitant de s’en prendre à Mme Blasey Ford.

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