Polanski veut retourner aux Etats-Unis pour clore l’affaire de viol
Le réalisateur franco-polonais de 83 ans Roman Polanski veut retourner aux Etats-Unis pour mettre fin à l’affaire de viol d’une mineure qui le poursuit depuis 40 ans, à condition d’avoir la garantie qu’il ne sera pas incarcéré.
L’avocat du cinéaste a indiqué jeudi à l’AFP qu’il veut faire appliquer un accord amiable mentionné dans un document sous scellé, selon lequel le procureur de l’époque aurait accepté qu’il ne serve que 48 jours derrières les barreaux pour le viol de Samantha Gailey, 13 ans à l’époque.
Polanski a déjà purgé 42 jours dans une prison de Chino en Californie. Son camp affirme que le juge Laurence Rittenband en charge de l’affaire est ensuite revenu sur l’accord, déclarant que le cinéaste devrait passer jusqu’à 50 années derrière les barreaux, ce qui a déclenché sa fuite en Europe en 1978.
"Après la confirmation du contenu" du document sous scellé, ses avocats veulent aussi faire reconnaître une décision de la Cour suprême polonaise qui a mis fin en décembre à la demande d’extradition du cinéaste vers les Etats-Unis, ont-ils également fait valoir à l’AFP jeudi.
Si le juge Gordon de Los Angeles reconnaît l’accord amiable et la décision de Justice polonaise, "Roman peut venir à Los Angeles et au tribunal sans craindre d’être détenu", souligne Harland Braun.
Le cinéaste franco-polonais est accusé d’avoir drogué, fait prendre de l’alcool et violé Samantha Gailey, aujourd’hui Geimer et cinquantenaire, le 10 mars 1977 dans une maison à Los Angeles appartenant à l’acteur Jack Nicholson – qui joue dans son film "Chinatown".
Il a reconnu une relation sexuelle avec elle mais dément l’avoir violée. Dans l’accord amiable, il reconnaissait une relation sexuelle illégale avec une mineure.
Avec Afp