ONU: l’Afrique veut avoir deux membres permanents avec un droit de véto au CS
L'Afrique veut une réforme du Conseil de sécurité
Le ministre sénégalais des Affaires étrangères, Amadou Bâ, a affirmé que l’Afrique veut avoir deux membres permanents supplémentaires au Conseil de sécurité de l’ONU avec un droit de veto et deux membres non permanents.
« (…) Au niveau du Conseil de sécurité il y a cinq membres permanents qui sont issus de l’ordre qui existait après la seconde guerre mondiale. Alors c’est dans ce cadre que les pays africains se sont réunis pour exiger d’avoir deux membres permanents supplémentaires au Conseil de sécurité avec un droit de veto et deux membres non permanents », a souligné M. Ba, qui présidait à Dakar la rencontre préparatoire des experts en prélude à l’ouverture ce lundi de la 8e réunion ministérielle du comité des dix chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine (C-10) sur la réforme du conseil de sécurité de l’ONU.
Celle-ci, organisée en partenariat avec la République de la Sierra Léone et la commission de l’Union africaine, se tient en prélude à la 33e session ordinaire de la conférence des Chefs d’Etat et de l’Union africaine prévue en février 2020.
Selon le ministre sénégalais des Affaires Etrangères, « au niveau du Conseil de sécurité, la plupart des questions qui sont traitées concernent l’Afrique, et nous pensons que l’Afrique doit être là. Aujourd’hui, les experts vont discuter pour que l’on puisse préserver les positions et aller en ordre serré et ceci en prélude de la réunion de l’Union Africaine qui aura lieu le mois prochain à Addis Abeba ».
Cette rencontre de deux jours sera consacrée à l’examen du processus de réforme en cours à l’Organisation des Nations unies et se penchera notamment sur l’élaboration de la stratégie de l’UA pour promouvoir les revendications légitimes de l’Afrique d’être représentée de façon juste et équitable au sein du Conseil de sécurité et de corriger l’injustice historique faite au vieux continent.
La Réunion de Dakar permettra de faire le point sur l’état du processus des Négociations intergouvernementales (IGN) en cours à New York et de discuter des perspectives de renforcement du mandat du C-10 et de la consolidation de la position africaine commune.
Mis en place en 2005, le C-10 a été mandaté par les chefs d’Etat et de Gouvernements de l’UA de défendre la position africaine dans le cadre des négociations intergouvernementales en cours à New York. Il se compose de la République du Congo, la Guinée équatoriale, l’Algérie, le Kenya, la Libye, la Namibie, l’Ouganda, la Sierra Leone, le Sénégal et la Zambie.