MH370: Anwar Ibrahim accuse Kuala Lumpur de dissimulation

Anwar Ibrahim, dirigeant charismatique de l’opposition malaisienne, a accusé vendredi Kuala Lumpur de cacher des informations sur le vol disparu MH370, affirmant que le système radar malaisien aurait détecté tout changement de cap.

Dans un entretien au quotidien britannique The Daily Telegraph, Anwar Ibrahim se dit "déconcerté" que le système radar sophistiqué Marconi dont est doté la Malaisie et qu’il a autorisé lorsqu’il était ministre des Finances en 1994 n’ait pas détecté immédiatement le changement de cap de l’appareil.

Il a estimé "non seulement inacceptable, mais impossible, non faisable" que l’appareil puisse traverser "au moins quatre" provinces malaisiennes sans être détecté. "Je crois que le gouvernement en sait davantage que nous", a-t-il ajouté.

"Nous ne disposons pas d’équipements sophistiqués comme ceux des Etats-Unis ou de la Grande-Bretagne, mais nous avons cependant les capacités de défendre nos frontières", a-t-il affirmé.

Anwar Ibrahim a également pris la défense du pilote de l’avion, Zaharie Ahmed Shah, 53 ans, qui est également un ami personnel et un membre de son parti politique.

"Il n’aurait pas pu dissimuler les lectures radar. Il n’aurait pas pu ordonner aux forces aériennes de rester complètement silencieuses", a-t-il affirmé.

Anwar Ibrahim a été condamné en appel début mars pour sodomie, nouveau rebondissement d’une saga qui cherche selon lui à le discréditer.

La cour d’appel a donné raison au gouvernement, qui avait fait appel de l’acquittement d’Anwar Ibrahim en 2012. Il était accusé d’avoir sodomisé un ex-conseiller, un crime passible de 20 ans de prison en Malaisie, pays à majorité musulmane.

L’ancien vice-Premier ministre, 66 ans, a toujours nié et estime qu’il s’agit d’une affaire "purement politique".

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