Vendredi, « les djihadistes ont d’abord tué deux civils à Ouakan » près de Bankass, dans le centre du Mali, « avant de piéger leur corps », a expliqué un élu d’une localité voisine, sous couvert de l’anonymat.
« Lorsque les parents, les proches des personnes tuées sont venues pour chercher les corps, il y a eu explosion et au moins dix autres personnes ont été tuées », a-t-il ajouté.
Cette version a été corroborée par un autre élu de la région, qui a indiqué que « plusieurs autres civils sont pour le moment portés disparus à Ouakan » sans que l’on sache s’ils sont « décédés ou pas ».
Une source policière a confirmé « le bilan provisoire d’une dizaine de civils tués ». Un dispositif de sécurité devait être mis en place dès samedi « pour sécuriser les populations ». « Les djihadistes utilisent de plus en plus des méthodes criminelles. Ils ont piégé à Ouakan des corps qui ont explosé par la suite », a précisé cette source.
Samedi, plusieurs dizaines d’habitants de Ouakan ont quitté leur domicile pour chercher refuge dans des villages environnants, craignant d’autres attaques.