Libye: Ghassan Salamé exprime sa « gratitude » au Maroc pour son soutien continu aux efforts onusiens

Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations-Unies pour la Libye, Ghassan Salamé, a exprimé, mercredi devant le Conseil de sécurité, sa gratitude au Royaume du Maroc pour son soutien continu aux efforts onusiens visant à réussir la transition politique en Libye.

"J’exprime ma gratitude au Royaume du Maroc pour m’avoir reçu et pour son soutien continu à notre action en Libye", a dit M. Salamé, qui briefait les membres du Conseil de sécurité de l’ONU sur la situation dans ce pays.

Le représentant onusien, qui intervenait par visioconférence depuis Tunis, a relevé que le 17 décembre dernier a marqué le deuxième anniversaire de l’accord politique libyen de Skhirat, notant que les Libyens ont choisi de marquer cet anniversaire en l’absence de violence ou de perturbation significative.

Pour lui, le fait que cet anniversaire s’est déroulé de manière pacifique est lié en grande partie à l’unité du Conseil de sécurité sur la question libyenne.

"La déclaration présidentielle du Conseil du 14 décembre dernier a envoyé un message clair, à savoir que la communauté internationale soutient l’accord (de Skhirat) et n’acceptera pas qu’il soit compromis", a dit M. Salamé.

En effet, dans cette déclaration, le Conseil avait affirmé que l’accord politique libyen "demeure le seul cadre viable pour mettre un terme à la crise politique en Libye".

L’organe exécutif de l’ONU a ainsi jugé "fondamental" d’appliquer cet accord "en vue de la tenue des élections et de l’aboutissement de la transition politique".

Ghassan Salamé a aussi averti les membres du Conseil de sécurité que le "spectre de la violence reste présent" en Libye et que des factions militaires "fléchissent leurs muscles", faisant état à ce propos des récents affrontements meurtriers à l’aéroport de Tripoli.

De son côté, l’ambassadeur de France à l’ONU, François Delarttre a aussi réaffirmé que l’accord de Skhirat reste "le seul cadre valable" pour achever la transition politique en Libye.

Pour lui, "il ne peut y avoir de solution militaire en Libye (…) et les acteurs concernés doivent s’en rendre compte".

Evoquant les prochaines élections présidentielles et législatives prévues avant le 30 septembre prochain en Libye, M. Delattre s’est félicité que plus de deux millions d’électeurs se sont déjà inscrits sur les listes électorales, tout en saluant les efforts de M. Salamé dans ce sens.

Pour sa part, l’ambassadeur américain à l’ONU, Nikki Haley, a affirmé que les Etats-Unis "appuient fermement" l’accord libyen, soulignant que le dialogue politique est "l’unique voie vers l’avant" et qu’il n’y a "pas moyen de le contourner".

"Les Etats-Unis s’opposeront à toute tentative d’imposer une solution par la voie militaire" en Libye, a-t-elle martelé, affirmant que Washington reste engagée pour une "Libye forte et unifiée" et que le peuple libyen "mérite un avenir meilleur".

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