"Pour résumer les débats lors de la 110ème réunion du Comité des admissions des nouveaux membres, le Comité n’est pas parvenu à une recommandation unanime à transmettre au Conseil de sécurité de l’ONU", lit-on dans ce projet distribué aux quinze Etats membres.
Le Comité d’admission de nouveaux membres du Conseil de sécurité de l’ONU est formé des membres du Conseil de sécurité. Il s’est réuni six fois depuis la soumission de la demande de l’Autorité palestinienne, le 23 septembre dernier.
"Un rapport reflétant les positions respectives des membres du Comité sera examiné par le Comité lors d’une séance prévue le 11 novembre" au niveau des ambassadeurs, avait indiqué, la semaine dernière, le Président du CS pour le mois de novembre, l’ambassadeur du Portugal à l’ONU, José Filipe Moraes Cabral.
Selon ce projet de rapport, qui sera présenté sous sa version finale ce vendredi, différents points de vue ont été exprimés, à savoir que "le Comité doit faire une recommandation en faveur de l’admission de la Palestine en tant qu’Etat membre", ou que "la requête sur l’adhésion ne peut être soutenue en ce moment et qu’une abstention serait envisagée dans le cas d’un vote", ou encore que le candidat "ne réunit pas les conditions pour une adhésion et qu’une recommandation favorable ne peut être formulée à l’Assemblée générale".
Il a été, également, suggéré "une étape intermédiaire" à travers laquelle "l’Assemblée générale devrait adopter une résolution permettant à la Palestine d’accéder à un Etat Observateur", souligne le projet de rapport.
La Palestine dispose actuellement du "statut d’entité non membre" participant à titre d’observateur aux travaux de l’ONU.
Pour être valable, le texte doit avoir été adopté par 9 des 15 membres du Conseil et aucun veto. Il est ensuite soumis à l’Assemblée générale, où un vote favorable à la majorité des deux tiers est nécessaire pour que l’adhésion soit effective.
Pour l’heure, les Palestiniens sont assurés du soutien officiel du Brésil, de la Chine, de l’Inde, du Liban, de la Russie et de l’Afrique du Sud.
La France, la Grande-Bretagne et la Colombie ont indiqué jeudi dernier devant le Conseil de sécurité qu’elles comptaient s’abstenir en cas de vote. D’autres pays comme le Gabon, le Nigeria, l’Allemagne, le Portugal et la Bosnie ne se sont pas encore prononcés. Washington ayant menacé d’opposer son veto en cas de vote.
Interrogé sur le point de savoir si les Palestiniens vont pousser vers un vote au CS de l’ONU, un diplomate palestinien a indiqué attendre la version finale du rapport, avant de se prononcer.
"Attendons la version finale du rapport" et à ce moment là "nous connaîtrons la position officielle" de l’Autorité palestinienne, a souligné à la MAP ce diplomate, ajoutant ne pas être "étonné de la division du Conseil" sur cette question.
D’autres diplomates n’écartent pas l’éventualité d’un vote qui pourrait intervenir l’année prochaine dans le cadre de la nouvelle configuration du Conseil de sécurité de l’ONU, à la faveur de l’arrivée des nouveaux membres non permanents, dont le Maroc.