"Depuis le début du conflit armé qui a éclaté en janvier 2012, les habitants du nord du Mali sont soumis aux grands troubles qui agitent leur région", a indiqué le procureur de la Cour pénale internationale, Mme Fatou Bensouda, dans un communiqué publié sur le site de la CPI (La Haye).
"Divers groupes armés ont semé la terreur et infligé des souffrances à la population par tout un éventail d’actes d’une extrême violence à tous les stades du conflit (…) certains de ces actes de brutalité et de destruction pourraient constituer des crimes de guerre au regard du Statut de Rome", a expliqué le procureur.
Le Bureau du Procureur est habilité à enquêter et à engager des poursuites concernant tout crime relevant de la compétence de la Cour, commis sur le territoire malien depuis le mois de janvier 2012, précise la même source, faisant état de l’identification par le bureau "d’éventuelles affaires suffisamment graves pour qu’il y donne suite".
Le communiqué estime qu’il "existe une base raisonnable" pour croire que des meurtres, viols, pillage, mutilations, traitements cruels, tortures, attaques dirigées contre des biens protégés, des condamnations et des exécutions sans jugement préalable ont été commis.