L’Algérie est plus que jamais paralysée (Le Matin d’Algérie)

L’Algérie est plus que jamais paralysée, en ce sens que le gouvernement ne se réunit plus et le président ne rencontre presque personne, alors que ses sorties sont soigneusement préparées, millimétrées et cadrées pour empêcher toute «mauvaise surprise», déplore «Le Matin d’Algérie» dans une tribune publiée mercredi.

«La scène politique est verrouillée, voire minée et polluée par de nombreux obligés dont le rôle se résume à louer les ‘réalisations’ d’un seul homme», relève le quotidien, arguant qu’il n’y a aucune lisibilité économique, aucune vie politique, alors que les institutions stratégiques sont plongées dans une espèce de ronronnement des plus inquiétants.

Il observe que «pendant ce temps, le ban et l’arrière-ban du clan enfument son monde en multipliant déclaration d’intention et mises en scène. Et comme si le tableau n’était pas assez noir, les tenants du système Bouteflika sont partis en campagne pour un 5è mandat».

«Le Matin d’Algérie» s’étonne que pour trouver des solutions sociales et politiques aux multiples problèmes qui s’amplifient et endurés par le peuple algérien, le président Abdelaziz Bouteflika «se mure dans un silence de mort (…) ce qui prouve qu’il n’a plus les capacités requises pour se maintenir encore à la magistrature suprême».

Le journal cite particulièrement la situation embarrassante des médecins résidents, qui perdure encore après plus de 6 mois de grève et ne trouve toujours pas un règlement salutaire, afin d’apaiser les douleurs maladives de citoyens. En plus d’être tabassés par les contingents policiers recrutés spécialement pour la répression à l’encontre des voix contradictoires, déplore-t-il.

Autre sérieux mépris pour la chose nationale et l’investissement créateur de richesses, il cite le blocage du matériel de Cevital au port de Bejaia qui est délaissé moisir, sanctionne l’emploi des milliers de salariés et va à contre-courant à tous les discours tenus jusque-là sur la diversification économique. «Il y a dans cette affaire comme une volonté de neutraliser d’abord un capitaine d’industrie qu’est Issad Rebrab et par-là même faire payer à toute une région son irrédentisme antisystème», estime-t-il, faisant constater que «la région Ouest d’où sont originaires le président ainsi qu’une grosse partie des ministres, se voit capter tous les projets structurants et industriels».

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