Les opportunités de développement de la coopération économique et commerciale entre le Maroc et l’Espagne ont été mises en exergue, mardi à Dakhla, à l’occasion du Forum d’investissement Maroc-Espagne.
Initié par le Conseil de la région de Dakhla Oued Eddahab, en partenariat avec le ministère de l’Industrie et du Commerce, ce forum vise à consolider les relations économiques, promouvoir l’économie de la région et faire connaitre ses potentialités et opportunités d’investissement auprès des hommes d’affaires espagnols.
Cet évènement entend également poursuivre la nouvelle dynamique de coopération diplomatique, économique et culturelle relancée entre Rabat et Madrid depuis mars dernier, en ouvrant la région à de nouveaux investissements directs espagnols.
En effet, plus de 250 acteurs et opérateurs opérant dans les secteurs de l’industrie, de l’agroalimentaire, des énergies renouvelables, de la construction, de la finance, du tourisme, des technologies, du sport et de la santé vont prospecter de nouveaux marchés et explorer les opportunités d’investissement et de commerce qu’offre cette région.
La représentante de la délégation espagnole à ce Forum, Mme Maria Tato, femme d’affaires à la tête de plus de 30 entreprises et hôtels, s’est réjouie de la croissance « exponentielle et impressionnante » que connaît la région en terme d’infrastructures.
Mme Tato s’est déclarée disposée à monter des projets de co-développement entre le Maroc et l’Espagne dans les provinces du Sud qui regorgent d’opportunités d’investissements, citant à cet égard une série de secteurs productifs tels que la pêche, les énergies renouvelables, les industries, l’agriculture et le commerce.
Les provinces du Sud connaissent un grand développement économique favorisant l’implantation des entreprises espagnoles, a-t-elle relevé, appelant les hommes d’affaires marocains à appréhender les possibilités d’investissement et le développement de collaborations économiques avec leurs voisins « logiques », les Espagnols.
Dans cette lignée, elle a appelé les participants à saisir des opportunités d’investissements, en se félicitant de la qualité des infrastructures, de la sécurité et de la stabilité dans la région.
De son côté, le président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) Dakhla-Oued Eddahab, Mohamed Zebdi, a souligné dans une allocution lue au nom du président de la CGEM, Chakib Alj, que le choix de Dakhla pour accueillir ce forum reflète l’intérêt particulier accordé à la région en tant que destination privilégiée d’investissement et d’opportunités économiques, ajoutant que cet évènement pourrait marquer un tournant historique dans les relations entre l’Espagne et le Maroc.
Le volume des échanges commerciaux entre les deux pays a doublé au cours des dix dernières années, a poursuivi M. Alj, précisant qu’en 2021, le Maroc a exporté environ 7,3 milliards d’euros vers l’Espagne, tandis que les importations en provenance de la péninsule ibérique se chiffraient à 9,5 milliards d’euros.
La région Dakhla-Oued Eddahab connaît un développement tous azimuts, ce qui lui a permis d’attirer divers investissements étrangers dans plusieurs secteurs tels que l’agriculture, la pêche, le tourisme et l’énergie, a-t-il fait remarquer, notant que Dakhla de par sa position géographique et ses infrastructures portuaires, ambitionne de devenir une plate-forme commerciale entre le Maroc, l’Europe et l’Afrique subsaharienne.
Dans un discours diffusé, le ministre de l’Industrie et du commerce, Ryad Mezzour a souligné que les provinces du Sud du Royaume et notamment Dakhla-Oued Eddahab, sont capables d’abriter des investissements en matière de production de molécules vertes, en particulier l’hydrogène, à la faveur de la capacité de production d’énergie verte, de délocalisation progressive des industries lourdes et de la disponibilité d’un capital humain qualifié.
M. Mezzour a également fait savoir qu’une dizaine d’entreprises espagnoles contribuent à l’essor de l’industrie marocaine, notamment dans les secteurs de l’énergie renouvelable, ainsi que dans les industries chimique, électronique et agroalimentaire.
De même, il a noté que le port Dakhla Atlantique est appelé à devenir une zone industrielle de premier plan qui permettra de développer une industrie navale et ériger la région en un hub incontournable et une porte d’entrée vers le continent africain, à travers des projets de développement et l’achèvement des travaux de la voie express Tiznit-Dakhla.
Pour sa part, le président du Conseil régional, El Khattat Yanja a mis l’accent sur l’importance du modèle de développement des provinces du Sud lancé par le Roi en 2015, précisant que le programme de développement intégré de la région, issu de ce nouveau modèle, comprend la réalisation de sept programmes structurants ayant trait au développement du territoire régional, et ce dans plusieurs domaines, notamment l’infrastructure portuaire et routière, l’énergie, l’agriculture, la pêche maritime, le tourisme, la formation, la culture et l’environnement.
La mise en œuvre de tous ces programmes structurants de développement fera de Dakhla-Oued Eddahab un hub régional de premier plan reliant le Maroc à son prolongement africain et offrant des opportunités considérables d’investissement aussi bien pour les acteurs marocains que pour les autres opérateurs économiques étrangers, a encore affirmé M. M. Yanja.