Après avoir rappelé l’ouverture sur hautes directives royales de la fonction de Adoul aux femmes suite à l’avis favorable du Conseil supérieur des Oulémas, la publication souligne qu’il s’agit d’une avancée majeure, symbole des particularités du modèle religieux marocain.
Pour mettre en pratique cette mesure, à l’ordre du jour du Conseil des ministres du 22 janvier 2018, le ministère de la Justice a pris le relais, indique l’hebdomadaire en précisant que l’Institut supérieur de la magistrature (ISM) a ouvert pour la première fois, le 8 février dernier, le concours de formation des Adouls aux femmes.
Quelque 7.942 Marocaines se sont présentées au concours, soit 40 % du total des candidats et 1.021 candidates ont réussi les épreuves écrites, note-t-il, en citant le président de l’Instance nationale des Adouls et membre officiel de la commission chargée de l’organisation du concours, M. Bouchaib Fadlaoui.
Une fois qu’elles auront décroché le sésame pour l’ISM, – les épreuves écrites sont prévues les 19 et 20 juillet- les heureuses élues devront suivre une formation de neuf mois, entre enseignement théorique et stages sur le terrain, ajoute-il.
Les premières femmes Adouls devraient donc commencer à exercer d’ici à l’été prochain, s’est réjoui le président de l’Instance nationale des Adouls en précisant toutefois que pour qu’elles puissent exercer pleinement leurs fonctions, il faudrait réformer d’ici à l’année prochaine la loi organisant le métier, notamment en matière d’établissement d’actes adoulaires.