Européennes: LREM part à l’assaut d’un RN « cheval de Troie » de Trump et Poutine

La majorité macroniste, menacée par le RN pour la victoire aux Européennes, sonne la charge à une semaine du scrutin contre une extrême droite "cheval de Troie" des plans de Trump et Poutine pour affaiblir l’Europe.

L’arrivée à Paris de Steve Bannon, ex-stratège de Donald Trump et soutien de Marine Le Pen, et le scandale aux accents russes qui a brisé samedi la coalition droite – extrême droite en Autriche ont fourni des munitions à la liste LREM-MoDem et au Premier ministrre Edouard Philippe.

"Marine Le Pen, l’extrême droite autrichienne, l’extrême droite allemande sont fortement liés au parti de Poutine et à Poutine", a dénoncé le vétéran écologiste Daniel Cohn-Bendit, un proche d’Emmanuel Macron, lors d’une session Facebook Live dimanche, au lendemain de l’affaire qui a mené en quelques heures à la démission à Vienne du vice-chancelier d’extrême droite Heinz-Christian Strache et à la rupture de la coalition.

M. Strache, a révélé une séquence vidéo, avait discuté peu avant son arrivée au pouvoir avec une femme qu’il croyait liée à un oligarque russe de la possibilité d’un soutien financier en échange de l’accès à des marchés publics autrichiens.

M. Cohn-Bendit a estimé que "l’extrême droite autrichienne est l’alliée privilégiée du Rassemblement national", avec lequel elle entretient des liens anciens et continus.

LREM s’en était prise dès samedi à Steve Bannon, lequel a notamment expliqué au Parisien avoir choisi de venir à Paris parce que "de toutes les élections qui auront lieu le week-end prochain en Europe (…) c’est de loin, ici, en France, la plus importante". M. Bannon doit être interviewé lundi matin par RMC et BFMTV.

"Une Europe forte, c’est la condition de notre souveraineté et je vois bien que ça gêne Monsieur Bannon et Monsieur Trump", a commenté Edouard Philippe en début de soirée dans le même Facebook Live. "Ce que je ne comprends pas, c’est que des Français qui, par ailleurs, prétendent défendre et le peuple et la nation, se fassent les relais chez nous de gens dont l’intérêt est d’affaiblir l’Europe", a dénoncé le Premier ministre.

"La nouvelle internationale de l’extrême droite (…) est en train de se concrétiser pour détruire l’Union européenne, et aujourd’hui le Front national, le Rassemblement national, c’est l’idiot utile de ce projet politique, c’est le cheval de Troie de Trump et de Poutine", a déclaré sur Cnews Pascal Canfin, n°2 de la liste LREM.

A Milan samedi au côté de son allié italien Matteo Salvini et d’une douzaine de formations souverainistes et identitaires d’Europe, Marine Le Pen a assumé le choc de visions de l’Europe radicalement opposées, fustigeant une "Union européenne qui fait souffler sur l’Europe les vents mauvais de la mondialisation sauvage".

Pour autant Nicolas Bay, un proche de Mme Le Pen, a récusé dimanche toute ingérence de Steve Bannon dans la campagne du RN. "Le fait qu’il pose ses valises à Paris ne préjuge en rien du fait qu’il interviendra dans la campagne", a-t-il assuré: "Nous avons mené cette campagne de manière parfaitement indépendante, sans aucune influence étrangère ou extérieure et nous continuerons à le faire."

La présidente du RN Marine Le Pen s’est contentée d’un tweet: "Les seules influences russes à ma connaissance sont celles-là", écrit-elle, avec un lien vers un article de franceinfo sur des déclarations de l’ancien employé de LREM Vincent Crase intitulé "L’affaire Benalla, Emmanuel Macron, le contrat russe…".

La justice a ouvert une enquête sur un contrat de sécurité signé entre la société de M. Crase et un oligarque russe. Selon Mediapart, ce contrat a été "négocié" par Alexandre Benalla du temps où il était encore chargé de mission à l’Élysée.

L’offensive de LREM intervient alors que mardi encore, le chef des députés macronistes, Gilles Le Gendre, ne voyait pas la nécessité de créer une commission d’enquête parlementaire sur les liens entre le RN et Steve Bannon, plaidant pour ne pas "polluer" la campagne électorale.

Les sondages ont pu pousser au changement de braquet très net enregistré depuis. La liste RN, devancée pendant des mois par LREM dans les intentions de vote, est en effet en tête de cinq des sept dernières études d’opinion publiées et à égalité dans une sixième. L’écart enLa majorité macroniste, menacée par le RN pour la victoire aux Européennes, sonne la charge à une semaine du scrutin contre une extrême droite "cheval de Troie" des plans de Trump et Poutine pour affaiblir l’Europe.

L’arrivée à Paris de Steve Bannon, ex-stratège de Donald Trump et soutien de Marine Le Pen, et le scandale aux accents russes qui a brisé samedi la coalition droite – extrême droite en Autriche ont fourni des munitions à la liste LREM-MoDem et au Premier ministrre Edouard Philippe.

"Marine Le Pen, l’extrême droite autrichienne, l’extrême droite allemande sont fortement liés au parti de Poutine et à Poutine", a dénoncé le vétéran écologiste Daniel Cohn-Bendit, un proche d’Emmanuel Macron, lors d’une session Facebook Live dimanche, au lendemain de l’affaire qui a mené en quelques heures à la démission à Vienne du vice-chancelier d’extrême droite Heinz-Christian Strache et à la rupture de la coalition.

M. Strache, a révélé une séquence vidéo, avait discuté peu avant son arrivée au pouvoir avec une femme qu’il croyait liée à un oligarque russe de la possibilité d’un soutien financier en échange de l’accès à des marchés publics autrichiens.

M. Cohn-Bendit a estimé que "l’extrême droite autrichienne est l’alliée privilégiée du Rassemblement national", avec lequel elle entretient des liens anciens et continus.

LREM s’en était prise dès samedi à Steve Bannon, lequel a notamment expliqué au Parisien avoir choisi de venir à Paris parce que "de toutes les élections qui auront lieu le week-end prochain en Europe (…) c’est de loin, ici, en France, la plus importante". M. Bannon doit être interviewé lundi matin par RMC et BFMTV.

"Une Europe forte, c’est la condition de notre souveraineté et je vois bien que ça gêne Monsieur Bannon et Monsieur Trump", a commenté Edouard Philippe en début de soirée dans le même Facebook Live. "Ce que je ne comprends pas, c’est que des Français qui, par ailleurs, prétendent défendre et le peuple et la nation, se fassent les relais chez nous de gens dont l’intérêt est d’affaiblir l’Europe", a dénoncé le Premier ministre.

"La nouvelle internationale de l’extrême droite (…) est en train de se concrétiser pour détruire l’Union européenne, et aujourd’hui le Front national, le Rassemblement national, c’est l’idiot utile de ce projet politique, c’est le cheval de Troie de Trump et de Poutine", a déclaré sur Cnews Pascal Canfin, n°2 de la liste LREM.

A Milan samedi au côté de son allié italien Matteo Salvini et d’une douzaine de formations souverainistes et identitaires d’Europe, Marine Le Pen a assumé le choc de visions de l’Europe radicalement opposées, fustigeant une "Union européenne qui fait souffler sur l’Europe les vents mauvais de la mondialisation sauvage".

Pour autant Nicolas Bay, un proche de Mme Le Pen, a récusé dimanche toute ingérence de Steve Bannon dans la campagne du RN. "Le fait qu’il pose ses valises à Paris ne préjuge en rien du fait qu’il interviendra dans la campagne", a-t-il assuré: "Nous avons mené cette campagne de manière parfaitement indépendante, sans aucune influence étrangère ou extérieure et nous continuerons à le faire."

La présidente du RN Marine Le Pen s’est contentée d’un tweet: "Les seules influences russes à ma connaissance sont celles-là", écrit-elle, avec un lien vers un article de franceinfo sur des déclarations de l’ancien employé de LREM Vincent Crase intitulé "L’affaire Benalla, Emmanuel Macron, le contrat russe…".

La justice a ouvert une enquête sur un contrat de sécurité signé entre la société de M. Crase et un oligarque russe. Selon Mediapart, ce contrat a été "négocié" par Alexandre Benalla du temps où il était encore chargé de mission à l’Élysée.

L’offensive de LREM intervient alors que mardi encore, le chef des députés macronistes, Gilles Le Gendre, ne voyait pas la nécessité de créer une commission d’enquête parlementaire sur les liens entre le RN et Steve Bannon, plaidant pour ne pas "polluer" la campagne électorale.

Les sondages ont pu pousser au changement de braquet très net enregistré depuis. La liste RN, devancée pendant des mois par LREM dans les intentions de vote, est en effet en tête de cinq des sept dernières études d’opinion publiées et à égalité dans une sixième. L’écart entre les deux listes est dans la marge d’erreur, mais l’ordre d’arrivée interverti montre que la dynamique électorale s’est inversée en faveur du parti lepéniste.

Le RN, lui aussi, privilégie en cette fin de campagne la mise en scène d’une opposition frontale à l’affichage de son propre projet. "Votez contre Macron", peut-on ainsi lire en grosses lettres jaunes sur le tract électoral que le RN a diffusé à cinq millions d’exemplaires.
tre les deux listes est dans la marge d’erreur, mais l’ordre d’arrivée interverti montre que la dynamique électorale s’est inversée en faveur du parti lepéniste.

Le RN, lui aussi, privilégie en cette fin de campagne la mise en scène d’une opposition frontale à l’affichage de son propre projet. "Votez contre Macron", peut-on ainsi lire en grosses lettres jaunes sur le tract électoral que le RN a diffusé à cinq millions d’exemplaires.

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