Dix interpellations en France et en Suisse lors d’une opération antiterroriste

Dix personnes de 18 à 65 ans ont été interpellées mardi matin, en région parisienne, dans le sud de la France et en Suisse, dans le cadre d’une opération antiterroriste, a-t-on appris de sources proches de l’enquête, confirmant partiellement une information du Parisien.

Ces suspects participaient à un groupe de discussion de la messagerie cryptée Telegram, fréquemment utilisée par les jihadistes, dans lequel ils "tenaient des propos inquiétants", ont indiqué ces sources. Cette opération antiterroriste "vise à permettre de préciser les contours des projets qu’ils nourrissaient", a ajouté une source judiciaire.

Neuf personnes âgées de 18 à 65 ans, majoritairement connues des services de renseignement, ont été arrêtées en France dans les Bouches-du-Rhône, les Alpes-Maritimes, la Seine-Saint-Denis et le Val-de-Marne et une Colombienne de 23 ans a été interpellée en Suisse.

Selon une source proche du dossier, deux frères suivis pour radicalisation ont notamment été interpellés dans les Alpes-Maritimes.

"Les opérations ont été effectuées en parallèle dans les deux pays et en étroite collaboration", relève le ministère public de la Confédération suisse dans un communiqué.

Lors de perquisitions menées en France, aucune arme n’a été retrouvée à ce stade, selon une des sources proches de l’enquête. Des perquisitions ont également été menées en Suisse.

Une information judiciaire avait été ouverte le 19 juillet en France pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle et provocation directe à la commission d’un acte de terrorisme par un moyen de communication au public en ligne".

"Les investigations ont permis d’identifier un individu en Suisse qui avait une activité particulièrement soutenue sur les réseaux sociaux (Telegram). Elles ont par ailleurs mis en évidence qu’il avait dans ce cadre des contacts avec des individus demeurant en France avec qui il évoquait notamment des projets d’actions violentes aux contours mal définis à ce stade", a expliqué une source judiciaire.

Cet homme, visé par une procédure en Suisse depuis juin 2016 et interpellé mardi en France, était aussi en lien sur les réseaux sociaux avec un adolescent de 13 ans, soupçonné de préparer une attaque jihadiste au couteau.

Ce jeune Français avait été arrêté en région parisienne la nuit précédant la fête de la musique le 21 juin, ont précisé des sources proches du dossier, et il avait été mis en examen par un juge antiterroriste et écroué.

Né en septembre 2003 et originaire de Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne), ce mineur "était sur le point de passer à l’acte", a indiqué l’une des sources. "Une photo de lui avait été trouvée sur les réseaux sociaux, tenant une feuille proclamant son allégeance" au groupe Etat Islamique (EI), ont-elles précisé. (afp)

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite