La Tunisie classée 88ème dans le rapport Doing Business 2018

La Tunisie est classée à la 88ème place dans le rapport Doing Business de l’année 2018, perdant 11 points par rapport à 2017 et 14 points par rapport à 2016.

En Afrique, la Tunisie se classe 8e derrière l’Île Maurice (25e), le Rwanda (41e), le Maroc, qui conserve sa place de leader en Afrique du Nord (62e), le Kenya (80e), le Botswana (81e), l’Afrique du Sud (82e) et la Zambie (85e).

Selon la 15ème édition de ce rapport, évaluant la facilité de faire des affaires, la Tunisie est ainsi devancée dans la région par le Maroc et précède l’Egypte (128ème), la Mauritanie, (150ème), l’Algérie (166ème), et la Libye (185ème).

En termes de création d’entreprises, la Tunisie est classée 100ème, alors que le Maroc est 35ème, la Mauritanie 43ème et l’Egypte 103ème, indique ce rapport du groupe de la banque mondiale, placé sous le thème "Réformer pour créer des emplois".

Le rapport, qui mesure la réglementation des affaires et son application effective dans 190 économies à travers le monde, relève que le score de 63,58/100 réalisé par la Tunisie est le résultat de plusieurs facteurs.

Selon le rapport, créer une entreprise en Tunisie requiert en moyenne 11 jours et 9 procédures administratives, ce qui positionne la Tunisie à la 100e place sur 190, avec un score de 85,02/100.

Quant à l’obtention d’un permis de construction, selon Doing Business, il faudrait passer par 18 procédures administratives nécessitant une moyenne de 96 jours ce qui place la Tunisie à la 95e position avec un score de 67,49/100.

Toujours selon ce rapport, 65 jours sont nécessaires pour être raccordé au réseau électrique, accompagnés de près de 4 procédures administratives. Ces chiffres offrent à la Tunisie la 48e place dans ce classement avec un score de 82,2/100.

La Tunisie arrive 93e en matière d’enregistrement de propriété en réalisant un score de 63,21/100. Selon le rapport, 4 procédures et 39 jours seraient nécessaires pour ce genre d’opérations.

Du côté des crédits bancaires, la Tunisie obtient le score de 45/100 et la 105e position dans le classement. La mesure de ce score tourne autour du droit légal à l’obtention de crédit, sur une échelle de notes allant de 0 à 12 (12 représente un pays offrant un droit fondamental aux crédits bancaires). Sur ce point, la Tunisie obtient la note de 3/12.

L’étude Doing Business met en exergue le problème d’imposition en Tunisie qui la classe en 140e position avec un score de 60,14/100, relevant que 9 paiements de taxes en moyenne doivent être effectués annuellement, représentant 64,1 % du profit de l’entreprise.

S’agissant des activités d’exportation et d’importation, la Tunisie se classe 96e avec un score de 70,50/100. Selon l’étude, quelque 107 heures sont nécessaires, entre documents et douanes, pour une opération d’importation, tandis que l’exportation nécessiterait en moyenne la moitié seulement (53 heures).

Les procès et litiges commerciaux, précise le rapport, dureraient en moyenne 565 jours, ce qui place la Tunisie en 76e place avec un score de 59,33/100. La qualité du processus judiciaire est quant à elle mesurée à travers une échelle de scores allant de 0 à 18 sur laquelle la Tunisie obtient la note de 7/18.

Doing Business mesure également le temps moyen nécessaire à une opération de recouvrement. Dans ce contexte, la Tunisie arrive en 63e position sur 190, et réalise un score de 54,53/100.

Selon le rapport, 15 mois seraient en moyenne nécessaires pour résoudre un problème d’insolvabilité en Tunisie qui a obtenu la note de 8,5/16 en matière d’efficacité des procédures mises en place pour favoriser la solvabilité.

Le rapport a aussi dressé une liste des réformes effectuées entre 2016 et 2017 sur les réglementations relatives aux affaires, faisant savoir que la Tunisie a rendu les affaires plus difficiles en introduisant une nouvelle taxe exceptionnelle relative aux impôts sur le revenu.

Dans le classement global, toujours chapeauté par la Nouvelle Zélande, talonnée par Singapour et le Danemark, la Somalie se trouve en queue du classement (190ème).

Les Emirats arabes unis tiennent le haut du pavé dans la région arabe, en occupant la 21ème place, devançant l’Autriche (22è), l’Islande (23è), la France (31ème), et la Suisse (33ème)

Doing Business évalue le climat des affaires dans 190 économies, en se basant sur dix indicateurs : création d’entreprise, l’obtention d’un permis de construire, raccordement à l’électricité, transfert de propriété, obtention de prêts, protection des investisseurs minoritaires, paiement des impôts, commerce transfrontalier, exécution des contrats et règlement de l’insolvabilité.

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite