Catalogne/référendum: charges de la police et tirs de balles en caoutchouc

La police espagnole est intervenue en force dimanche en Catalogne pour empêcher la tenue d’un référendum d’autodétermination, faisant des dizaines de blessés lors de charges contre des manifestants qui voulaient participer à ce vote interdit par l’Etat.

Les policiers anti-émeutes ont également, selon des témoins, utilisé des balles en caoutchouc à Barcelone où des milliers de personnes étaient descendues dans la rue tôt le matin pour prendre part au scrutin. Les manifestants ont aussi tenté de protéger les bureaux de vote lorsque la police y a pénétré de force pour saisir des urnes et le matériel de vote.

Au moins 38 personnes ont été blessées dans la province, dont 35 légèrement, essentiellement des contusions, des vertige set des crises d’anxiété, selon les services d’urgence.

Le président indépendantiste de l’exécutif catalan Carles Puigdemont a dénoncé la "violence injustifiée" dont a fait usage la police nationale.

A la mi-journée le représentant du gouvernement espagnol en Catalogne l’a au contraire pressé de mettre fin à la "farce" du référendum, le tenant pour responsable des évènements de la journée.

De Gérone à Barcelone ou Figueras, des milliers de Catalans s’étaient massés dès l’aube devant les centres de vote pour participer au scrutin, interdit par la justice, qui constitue un défi sans précédent pour l’Etat espagnol.

Les conséquences d’une sécession de cette région, qui compte pour 19% du PIB du pays, grande comme la Belgique, sont aussi incalculables que celles du Brexit déclenché par un référendum, en juin 2016.

Elles inquiètent beaucoup d’Espagnols qui sont pour la première fois descendus dans la rue par milliers samedi pour protester contre le référendum jugé non représentatif. "La Catalogne, c’est l’Espagne", lisait-on sur certaines des pancartes.

Dimanche le quotidien El Pais assurait à la Une que la démocratie espagnole était "face à son plus grand défi" depuis la mort du dictateur Francisco Franco en 1975.

Les séparatistes avaient prévu d’organiser le vote dans toutes sortes d’endroits: établissements scolaires, couvent, centres de santé, maisons de retraites, musées.

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