Carlos Ghosn a touché 8,4 millions d’euros en 2010-11 comme PDG de Nissan

Le PDG du constructeur d’automobiles japonais Nissan, Carlos Ghosn, a annoncé mercredi avoir perçu 982 millions de yens de rémunération (8,4 millions d’euros, au taux de change actuel) pendant l’année 2010-2011, ce qui fait de lui l’un des patrons les mieux payés du Japon. Le groupe justifie les émoluments plus élevés que la moyenne japonaise de son PDG et des autres cadres-dirigeants du groupe, par la nécessité d’attirer et de conserver les talents. Et ce d’autant plus que la direction de Nissan est composée pour 44% (43 postes sur 97) de non-Japonais, ce qui en fait la direction la plus internationalisée du Japon !

Carlos Ghosn a dévoilé ce montant lors de l’assemblée générale annuelle des actionnaires, au cours de laquelle les entreprises nippones cotées doivent publier la rémunération de leurs dirigeants gagnant plus de 100 millions de yens par an, a-t-on appris auprès du groupe.

Le dirigeant franco-brésilien est le patron le mieux payé parmi les sociétés cotées au Japon.

Cette somme en yens, en hausse de 10% sur un an, recouvre uniquement les rémunérations touchées au cours de l’exercice du 1er avril 2010 au 31 mars 2011 en tant que PDG de Nissan, et ne comprend pas les honoraires perçus en tant que responsable du constructeur français Renault, dont M. Ghosn est également PDG.

Détenu à 43,8% par Renault, Nissan a multiplié par plus de sept son bénéfice net lors de l’année budgétaire 2010-2011, à 319 milliards de yens (2,8 milliards d’euros), grâce à des ventes record de voitures.

Le constructeur s’attend à un tassement de 15,4% de ce profit lors de l’année en cours 2011-2012, à cause de la vigueur persistante du yen, de la hausse du coût des matières premières et des conséquences du séisme du 11 mars dans le nord-est du Japon.

Le PDG de Sony, l’Américain Howard Stringer, figure aussi parmi les patrons les mieux rémunérés du Japon, avec un total de 863 millions de yens (7,4 millions d’euros) pendant l’année 2010-2011, en comptant son salaire, ses bonus et ses stock options.

Les dirigeants japonais gagnent en général nettement moins que leurs homologues européens et américains, notamment pendant les périodes difficiles où ils ont l’habitude de sabrer leurs rémunérations.

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