Bardella: les binationaux ne peuvent plus occuper des postes liées à la défense

 

Le président du Rassemblement national Jordan Bardella a reconfirmé lundi son souhait de « réserver un certain nombre d’emplois stratégiques dans les secteurs liés à la sécurité ou à la défense, exclusivement à des citoyens français ».

« Nous n’entendons pas remettre en cause la double nationalité » , a-t-il précisé, lors de sa conférence de presse sur les grands axes du programme du RN pour les élections législatives anticipées.

Interrogé sur le nombre de postes concernés, M. Bardella a estimé que « ça concerne en réalité très très peu de personnes ».  » Ce sont des postes éminemment stratégiques liés à la sécurité, à la défense, qui concerne essentiellement des contractuels et non des fonctionnaires », a-t-il dit.

Le président du RN a en outre confirmé sa volonté de supprimer le droit du sol.

Selon le programme détaillé du RN, la suppression du droit du sol intégrerait un projet de loi contenant plusieurs « mesures d’urgence » sur l’immigration.

Sur l’immigration et sur les « obstacles » qui pourraient, selon lui, l’empêcher de mettre pleinement en œuvre ses mesures, M. Bardella a estimé que « toute reprise en main de la politique migratoire devra se faire lors de l’élection présidentielle par l’intermédiaire d’un référendum ».

Il va tenter de « convaincre le président de la République » d’organiser un référendum sur la base de l’article 11 de la Constitution « qui nous permettra de réviser la Constitution » afin « d’entériner ces mesures dans la Constitution française pour les rendre aussi intouchables par des jurisprudences européennes ou internationales ».

Mais, dans un premier temps, M. Bardella compte faire adopter par le Parlement la levée « d’un certain nombre de contraintes qui se posent aujourd’hui à l’éloignement de personnes ayant fait l’objet d’une OQTF [obligation de quitter le territoire français] ».

Avant de citer comme mesures, notamment, « l’augmentation du délai de rétention dans les centres de rétention administrative, au maximum de ce qu’autorise l’Union européenne ». « On est limité aujourd’hui à 90 jours. Je souhaite étendre ce délai », a-t-il défendu.

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