Affaire Ghosn : des représentants du gouvernement français à Tokyo

Plusieurs représentants du gouvernement français seront à Tokyo mercredi pour une série de rencontres avec les différents protagonistes du dossier Renault-Nissan en vue de préparer l’après-Carlos Ghosn, affirme le quotidien Le Figaro à paraître mercredi.

Participeront notamment à ce voyage Martin Vial, directeur général de l’Agence des participations de l’Etat (APE), et Emmanuel Moulin, directeur de cabinet du ministre de l’Économie et des Finances Bruno Le Maire, détaille Le Figaro, s’appuyant sur les informations de "sources concordantes".

Interrogé par l’AFP, le cabinet de M. Le Maire n’a pas fait de commentaires concernant ce déplacement. L’Etat français est le premier actionnaire de Renault, avec 15,01% du capital. Nissan en détient 15% mais sans droits de vote en assemblée générale.

Par le jeu des participations croisées, Renault contrôle pour sa part 43% de Nissan, qu’il a sauvé de la faillite il y a près de 20 ans.

Carlos Ghosn, inculpé notamment pour abus de confiance, a vu sa demande de libération sous caution de nouveau rejetée mardi et pourrait rester des mois en prison, ce qui rendrait difficile son maintien à la tête de Renault, dont il est toujours officiellement PDG.

Jusqu’à son arrestation, il cumulait les fonctions de PDG de Renault, PDG de l’Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi et président des conseils d’administration de Nissan et de Mitsubishi. Il a depuis été déchu de ses fonctions chez les deux partenaires, où des Japonais devraient logiquement le remplacer.

La mise en place d’une nouvelle gouvernance chez Renault devrait être discutée lors d’une réunion du conseil d’administration du constructeur prévue dimanche, assure Le Figaro.

Contacté par l’AFP, Renault n’a pas été en mesure de confirmer cette dernière information mardi soir.

L’intérim de M. Ghosn chez Renault est assuré par Thierry Bolloré. Nommé numéro deux il y a un an, il fait figure de dauphin officieux pour lui succéder à la direction générale du constructeur français.

Alors que la presse française s’est faite l’écho d’une gouvernance scindée avec la nomination d’un président non exécutif, le nom de Jean-Dominique Senard, président sortant de Michelin, revient régulièrement pour ce poste.

Selon une source proche du dossier mardi soir, "la situation devrait vite bouger. Le nom de Jean-Dominique Senard est cité par la direction".

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