Abattoirs : Brigitte Bardot et Rémi Gaillard interpellent le gouvernement français (vidéo)
L’actrice et l’humoriste dévoilent de nouvelles images de l’abattoir d’Alès (Gard), déjà épinglé en 2015.
Incarnation de deux générations, l’actrice et l’humoriste, grands amis des bêtes, ont choisi de diffuser leur petit film sur les réseaux sociaux lundi, veille du début de l’examen à l’Assemblée nationale du projet de loi agriculture et alimentation.
Les images montrent BB dans son jardin de La Madrague découvrant de nouvelles images de l’abattoir d’Alès (Gard), déjà épinglé en 2015, tournées en caméra cachée en février 2018 selon Gaillard ().
Des vaches vivantes suspendues par la patte, un cochon frappé quand il tente de fuir… "Il y a un petit veau qui vomit le lait qu’il a tété de sa mère !", s’insurge l’ex-actrice effarée. "Les animaux doivent être étourdis avant la saignée !"
Avec cette vidéo, Brigitte Bardot explique à l’AFP vouloir toucher "un maximum de gens, pour leur demander de faire attention à ce qu’ils mangent quand ils mangent un bifteck ou une côte de porc".
L’idée de ce "duo explosif" est venue du comédien. "On est tous des enfants de Brigitte Bardot quand on aime les animaux ! Je ne suis qu’un bouffon, c’est un peu la reine", a-t-il dit à l’AFP.
Dans leur collimateur, le ministère de l’Agriculture qui a retiré du projet de loi le contrôle vidéo obligatoire en abattoir.
"La vidéo (d’Alès) nous montre ce qui peut nous être caché", dit Rémi Gaillard. "Et je pense que si les abattoirs avaient des fenêtres, beaucoup de gens seraient végétariens".
"Pour le moment Macron ne fait rien, et le peu qu’il fait est le contraire de ce qu’on demande: il fait ami-ami avec les chasseurs, rétablit les chasses présidentielles…", critique BB.
Et le ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot, qui a promis une réflexion sur le bien-être animal ? "Pour le moment il s’est aplati devant les désirs de Macron", cingle l’ex-actrice.
A ses yeux, "les choses empirent, car il y a de plus en plus de gens donc plus d’animaux tués dans les abattoirs, plus de malades donc plus d’expérimentation animale, plus de mode donc plus de fourrure.."
Pour autant, la prise de conscience de certains députés ou responsables "donne un petit espoir". BB constate aussi une évolution: "Les gens voient les images. Avant, ils ne savaient pas".
Elle dit recevoir une centaine de lettres quotidiennement, notamment de jeunes. "La jeune génération est plus concernée par la protection animale, plus réceptive parce que les plus âgés sont pourris d’habitudes et de traditions."
Et puis "certains couturiers ont retiré les fourrures de leurs collections. Un grand merci à eux," ajoute-t-elle.