Le président algérien Bouteflika hospitalisé à l’hôpital du Val de Grace à Paris
Sous grosse escorte policière, le président algérien Bouteflika a été hospitalisé hier soir à 21H au Val e Grace à Paris. Hier soir, la télévision algérienne avait indiqué – ce qui est rarissime (la télé donne rarement des nouvelles de la santé du président, ndlr) – que le président avait été victime d’un petit accident vasculaire cérébral, sans séquelle, vers 12H30.
Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a rassuré samedi depuis Bejaia sur l’état de santé du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, affirmant que son état de santé "n’est pas du tout grave". Il y a quelques heures, le Président a eu un petit malaise et a été hospitalisé mais sa situation n’est pas du tout grave", a déclaré M. Sellal lors de sa rencontre avec les représentants de la société civile, dernière étape de sa visite de travail dans la wilaya de Bejaia.
Président sans interruption depuis 1999 et réélu à deux reprises, le politicien âgé de 76 ans ne devrait pas briguer un nouveau mandat lors de l’élection présidentielle prévue l’année prochaine.
Depuis cette hospitalisation en 2005, son état de santé fait régulièrement l’objet de spéculations dans les journaux algériens qui mettent en doute les versions officielles, comme cela a encore été le cas dimanche. Pour le quotidien Liberté, «l’idée même de rendre publique cette information est en soi un choc médiatique» signe que «la présidence de la République a jugé, pour cette fois, que l’incident était assez sérieux pour ne pas le cacher aux Algériens». «L’annonce hier de son hospitalisation confirme tout haut ce que tous les Algériens d’en bas suspectaient: le président est bien malade», renchérit le journal El Watan.
La presse algérienne estime en conséquence qu’il sera difficile pour Bouteflika de briguer un quatrième quinquennat en 2014 s’il en avait l’intention. «La santé du président Bouteflika devient désormais un vrai souci pour vendre un 4e mandat», selon El Watan. Le Soir d’Algérie se demande même s’il sera «en mesure d’assurer ses fonctions jusqu’à la fin de son mandat».