Au Maroc, les étrangers en situation irrégulière sont régularisés (France Info)
« Alors que de nombreux pays européens ont durci leur politique migratoire, le Maroc vient d’annoncer une campagne de régularisation des étrangers en situation irrégulière », souligne « France info » dans un reportage consacré à la 2e phase de régularisation des migrants subsahariens sur hautes instructions du roi Mohammed VI .
Rappelant le discours du souverain du 20 août 2016 dans lequel il avait rappelé que "le Maroc compte parmi les premiers pays du Sud à avoir adopté une politique solidaire authentique pour accueillir les migrants subsahariens", "France Info" souligne "en effet, le Maroc s’est engagé fin 2013 dans une nouvelle politique migratoire, avec une première vague de régularisations en 2014. 25 000 personnes en avaient bénéficié, des Syriens mais surtout des ressortissants de pays d’Afrique subsaharienne".
Pour "France Info", "cette politique migratoire s’inscrit dans une logique à l’œuvre depuis plusieurs années : la diplomatie africaine du Maroc. Le roi Mohammed VI veut faire du royaume une puissance régionale".
"Au cours de sa récente tournée africaine, plusieurs chefs d’État ont félicité Rabat pour sa politique migratoire", souligne "France Info".
Autre élément, souligné dans une récente étude sur les migrants subsahariens, par le politiste Jean-Noël Ferrié : alors que l’Europe a fermé ses frontières, "le Maroc, traditionnellement pays d’émigration, est successivement devenu un pays de transit puis d’immigration", c’est à dire un pays choisi par une partie des migrants, note-t-on de même source.
Selon le reportage, les critères retenus sont les mêmes qu’en 2014. Pourront donc demander des papiers : les étrangers conjoints de Marocains, ou mariés à d’autres étrangers en résidence régulière ; leurs enfants ; les étrangers disposant de contrats de travail ; ceux pouvant prouver cinq ans de résidence continue sur le territoire ; ceux atteints de maladies chroniques.
"Les demandes peuvent être déposées jusqu’à fin décembre 2017. Des commissions préfectorales et provinciales les examineront, avec un recours possible devant la commission nationale de suivi. Des associations sont représentées dans ces instances de décision", indique "France Info", ajoutant qu’une commission nationale de recours a été créée, présidée par le Conseil des Droits de l’Homme.
Au total plus de 80% des demandes ont été acceptées, relève le reportage, précisant que toutes les femmes qui avaient fait la demande ont été régularisées.